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Candidature du général Moussa Sinko Coulibaly : Des démarches nocturnes en cour afin qu’il renonce à sa candidature !

Le Général Moussa Sinko Coulibaly, est un officier bardé de diplômes, qui a un franc parler. Il a fait la prestigieuse Ecole Militaire de Saint Cyr en France, ensuite l’Ecole Militaire d’Accra, le Collège Inter-armes de défense de Yaoundé, il fut Instructeur à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, puis éphémère directeur de cabinet du capitaine Amadou Aya Sanogo chef de la junte militaire CNDRE avant de devenir le ministre de l’administration territoriale pendant la transition pilotée par le Président Dioncounda Traoré .

Le dernier poste qu’il a occupé est celui de directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye une école à vocation sous-régionale. C’est  justement étant à ce poste  qu’il a présenté   sa lettre de démission au président de la République en sa qualité de commandent en chef des armées  en déclarant dans ladite lettre, que ce choix est lié à son ambition de vouloir contribuer autrement à trouver des solutions aux défis politiques, éducatifs auxquels notre maliba est confronté. Cette déclaration adressée à IBK est on ne peut plus clair.

L’homme en sait beaucoup sur la manière dont IBK est venu au pouvoir. Il a été l’un des acteurs clés de l’avènement d’IBK à la magistrature suprême. Le clan qu’il dirigeait au sein du  CNRDRE, a insisté et persévéré afin que le capitaine Amadou Haya Sanogo, opte pour la  carte  IBK, croyant fermement à ses capacités de redresser la situation malienne dans son fondement même. Il s’est référé sur  ce qu’il a pu faire lorsqu’il a été premier ministre de 1994 à 2000. Quatre ans après l’élection d’IBK, les militaires, les membres du CNRDRE, le peuple et particulièrement Moussa Sinko ont été déçus  par le bilan désastreux  d’IBK.

Les engagements pris par lui en faveur du CNRDRE n’ont pas été honorés à savoir : les protéger contre toute inculpation dans l’affaire des bérets rouges aussi bien sur le plan national,qu’international, se limiter à un seul mandat, passer la main à Amadou Haya Sanogo, l’aider à créer et installer son mouvement dénommé ‘’Mouvement Pour le Mali (MPM) sur l’ensemble du territoire avant la fin de son seul et unique mandat. Nous signalons que ce mouvement avait déjà installé son siège à Kati et les partisans d’Amadou Haya étaient déjà à l’œuvre en août 2013 pour faire connaitre le mouvement.

Les ex-membres du CNRDRE ayant senti qu’IBK veut un second mandat, ne veulent pas lui donné cette chance pour une 2ème fois. Ils ont compris que tout laisse à croire qu’IBK a commencé déjà sa campagne pour le 2ème mandat, avec ses sorties sur Kayes et particulièrement sur Sikasso, il y a une dizaine de jours. C’est pourquoi, ils veulent prendre le devant, car pour eux IBK n’a honoré aucun de ses engagements, ni envers le peuple, ni envers les ex-membres du CNRDRE, qui viennent de choisir le général Moussa Sinko pour être  dans  le starting-block en 2018.

Il a choisi de rester  fidèle  envers  ses frères d’arme  du CNRDRE, à son combat et à ses  convictions  pour l’armée et le Mali, à ses rapports  avec le  peuple, une manière aussi de respecter son serment  et les  engagements pris pour le bonheur du Mali . Récrire l’histoire est une tentation récurrente en politique. Moussa Sinko est un cas d’école et un cas d’étude pour la science politique. Son métier, c’est les armes, mais il voudrait rentrer à 45 ans dans le club fermé des chefs d’état d’Afrique. Pour rappel Emmanuel Macron lorsqu’il était jeune inspecteur des finances a répondu un jour à un de ses interlocuteurs, homme politique qui lui a posé la question de savoir : « Où serez-vous dans 30 ans ? ».

Macron a répondu avec certitude en ces termes: « Je serai président de la République » et il est devenu effectivement le Président de la République dans ce délai. Le général Moussa Sinko à l’image de Macron est-il sur la même voix ? C’est un jeune brillant, une tête d’œuf parfaite, poli, intelligent. Il sait que son destin est désormais politique. Cet officier brillant pense-t-il, comme Moïse capable d’ouvrir la mer rouge devant lui ? Il a la certitude d’être là désormais pour accomplir son destin à Koulouba. Il ne voit aucun obstacle majeur.

Sa devise est désormais : « Sky is my limit » c’est-à-dire que ‘’le ciel est ma limite. Tout est là désormais, les moyens, le projet politique, les nombreux réseaux connus et inconnus en politiques, le réseau des parlementaires acquis à sa cause surtout  pour sortir le Mali de cette situation. Le camp d’en face qui a trahi le serment prêté devant le peuple malien a déjà la peur au ventre. Des émissaires nocturnes ont été dépêchés pour voir le   général Moussa Sinko afin de le dissuader à renoncer.

Parmi ceux-ci, certaines sources citent les généraux Didier Dacko, Moussa Bemba Keïta, Salif Traoré et Tiénan Coulibaly, ministre de la défense. Ils ont tous reçu le ‘’Niet’’ de Moussa Sinko qualifié déjà de général Degaulle malien par ses supporteurs. Cet officier supérieur, n’hésite plus à s’opposer au choix funeste et déshonorant de la capitulation devant la France, la CMA et de la Communauté Internationale avec la signature de l’accord dit d’Alger et de celui de la coopération militaire signé avec la France en 2014.

Nous avons l’impression que son message éclairera, confortera et engagera le peuple meurtri du Mali. Nul ne peut ignorer aujourd’hui la détermination du Général à adapter le Mali à la volonté du peuple. Un officier est grand quand il sort ses griffes, pour restaurer  les valeurs républicaines : la paix, la  justice, le progrès. Les jours à venir nous édifieront, car on ne peut pas prendre la queue du lion et la relâcher par la suite selon un adage bamanan!

Siramakan KEITA

Le Carréfour

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