L’Union de la jeunesse musulmane du Mali (Ujmma) a tenu, du 7 au 8 mai au Centre international de conférence de Bamako (Cicb), le 3ème Forum national de la jeunesse musulmane du Mali, couplé avec le 2ème Congrès ordinaire de l’organisation. Cette cérémonie, placée sous le haut parrainage d’El Hadji Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République, a été présidée par Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, ministre des Affaires religieuses et du Culte, en présence de tous les acteurs socio-religieux du Mali. Le thème retenu pour ce Forum est : «L’Islam au Mali : Défis et perspectives».

C’est dans une salle pleine comme un œuf que les congressistes, venus de tous les horizons du pays, ont entamé les travaux de ce 3ème Forum, couplé avec le 2ème congrès ordinaire de l’Ujmma. Pour le président de l’Ujmma, El Hadji Mohamed Macky Ba, l’Islam du Mali est un Islam pacifique, tolérant et respectueux des droits de l’homme. «Ce n’est pas un Islam radical qui incite à la haine et au mépris de l’autre», a-t-il déclaré.

Tout en reconnaissant que l’insertion socioprofessionnelle des arabophones est un facteur de stabilité et de justice sociale, Mohamed Macky Ba a invité la jeunesse malienne à  dire «non au radicalisme, non à l’extrémisme,  non au terrorisme et oui à l’Islam tolérant et authentique…».

Selon Hamza Maïga, président de la Commission d’organisation desdites activités, ce Forum est un espace d’échanges entre les différentes religions du Mali, qui consiste également à créer un dialogue permanent entre les jeunes du pays. Prenant la parole, Mamadou Lamine Koné, le représentant du maire de la commune III du District de Bamako, a fortement salué ce geste de la jeunesse, tout en réitérant son accompagnement à l’Ujmma dans sa campagne de sensibilisation des jeunes contre le radicalisme et l’extrémisme religieux.

Il est important de noter qu’au cours de ce Forum, le représentant de la communauté catholique du Mali, Kourouma Jean Victor, a expliqué que dans notre pays toutes les religions sont égales et qu’il n’y a pas de différences entre les jeunes maliens, car, au-delà de la religion, «nous avons en commun le Mali dont les intérêts priment». Il a aussi demandé l’union sacrée entre les jeunes pour se démarquer des idéologies fascistes dans notre pays.

Quant à Mohamed Salia Touré, président du Cnj-Mali, les jeunes doivent faire preuve de maturité, car le radicalisme et l’extrémisme religieux constituent un facteur de dépravation des liens socio-culturels entre eux. Pour lui, la jeunesse a un grand rôle à jouer dans la religion parce que c’est elle qui assurera la relève dans les jours à venir. M. Touré a rassuré le président de l’Ujmma qu’il restera toujours aux côtés de son organisation afin que la jeunesse comprenne les bienfaits d’un Islam modéré.

À en croire Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du Groupement des  leaders spirituels musulmans du Mali, «si  la jeunesse ne cherche pas à comprendre la religion, ce grand pays qu’est est le Mali, sera voué à l’échec dans sa lutte contre le radicalisme et l’extrémisme religieux. Il a invité la jeunesse à se défaire des idéologies radicales et extrémistes des gens qui cherchent à nous désunir. Le Guide Haïdara a ensuite fait des bénédictions pour le pays afin qu’il retrouve la stabilité.

Pour sa part, le ministre Diallo en charge des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, a félicité les jeunes du Mali pour leur initiative de création d’une telle organisation qui lutte contre les fléaux dangereux dans la pratique de la religion.

Précisons qu’au terme des travaux, l’Ujmma a formulé d’importantes recommandations  et a mis en place un nouveau bureau, dirigé par Mohamed Macky Ba.

Ousmane DIAKITE/ Stagiaire

Source: Le Reporter