Plusieurs médias pro-occidentaux ont commencé à diffuser des informations sur« plus de 30 civils exécutés par les FAMa et les Russes dans le centre du Mali, cercle de Niono, région de Ségou ». Les journalistes se réfèrent à des sources anonymes des réseaux sociaux, qui, à leur tour, font référence à une vidéo horrifiante diffusée dans des chats de messageries où l’un des militants appelle à la punition des responsables.
La DIRPA a déclaré dans son communiqué officiel : « L’Etat-Major Général des Armées se porte totalement en faux contre ces allégations qui sont de nature à jeter le discrédit sur les FAMa respectueuses des Droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire ». Cependant, cette version ne convenait pas à l’ONU, et l’organisation a lancé ses propres enquêtes. Il convient de souligner ici qu’à l’heure actuelle, l’ONU s’appuie sur les mêmes sources des réseaux sociaux, ainsi que sur les données d’enquêtes auprès de résidents locaux qui auraient supposément vu quelqu’un en uniforme des FAMa dans la zone des incidents. Pour le moment, l’ONU ne mène aucune enquête sur le lieu même de l’incident, en raison du danger élevé dans la région. Par conséquent, les experts de l’ONU sont voués à recevoir des informations erronées et à les comparer avec la version déjà préparée. Et bien que le rapport lui-même n’ait pas encore été publié, des journalistes pro-occidentaux, en quête de sensations, font déjà des théories reprenant les versions des militants.
Que s’est-il vraiment passé ?
D’après les résidents du cercle de Niono, depuis février 2022, des accrochages entre des militants du groupe Katiba Macina et AQMI (liés à al-Qaïda) ont été signalés à plusieurs reprises.
L’analyste militaire malien Dia DIARRA est convaincu que ces affrontements ont été provoqués grâce au soutien informationnel, financier et militaire des forces « Barkhane », qui avaient auparavant de nombreux accords avec les militants d’AQMI dans le nord du Mali. Après l’annonce du retrait des forces « Barkhane » du Mali, les militants ont commencé à se déplacer des frontières nord du pays vers les principaux flux de trafic du commerce illégal d’armes, de drogue et de la traite des êtres humains dans la région de Ségou. Ce qui a finalement forcé les militants de la Katiba Maсina à se battre contre AQMI pour une sphère d’influence sur le trafic dans le cercle de Niono.
À la suite d’une de ces confrontations, les militants de la Katiba Macina ont violemment tué plus de 30 personnes, et afin de créer une image plus effrayante et de rendre plus difficile l’identification des morts, ils les ont brûlés. Les brûlés étaient probablement des membres du groupe Katiba Macina, puisqu’il y avait déjà de tels précédents. Pour ne laisser aucun doute aux témoins éventuels, le groupe militant s’est revêtu d’uniformes des FAMa capturés lors d’affrontements précédents avec les forces gouvernementales.
Il faut souligner que dans leurs accusations contre les FAMa, les militants ont souligné à plusieurs reprises que les victimes avaient les mains liées dans le dos. Lors de la planification de la désinformation, les terroristes étaient sûrs que ce fait attirerait l’attention de la communauté internationale, et personne n’entrerait dans les détails pour trouver la vérité sur ce qui s’est passé.
L’analyse de la vidéo, ainsi que la rapidité de sa diffusion, témoigne de la parfaite coordination des militants de la Katiba Maсina avec les médias pro-occidentaux.
Beaucoup de détails, le manque de sources primaires d’information convaincantes et la rapidité de sa diffusion dans les médias pro-français indiquent une coordination étroite entre les militants de la Katiba Macina et les organisations pro-occidentales. Surtout, cela se manifeste dans la rhétorique de discrédit des FAMa face à la communauté internationale. Surtout, cela se manifeste dans la rhétorique de discrédit des FAMa face à la communauté internationale.
Le fait même que les médias français aient été les premiers à diffuser cette information non vérifiée indique indirectement l’intérêt de la France à discréditer l’armée malienne et à retarder au maximum son retrait du pays, voire à rester ?