La pression internationale ne cesse de s’intensifier sur le pouvoir de Yaoundé en raison de la crise dans les régions anglophones et la répression politique à travers l’arrestation des leaders des partis de l’opposition.
Quelques semaines auparavant, la Commission de l’Union Européenne avait réagi par la voix de sa Haute Représentante, Federica Mogherini, en recommandant un dialogue sincère entre les parties en conflit avec le régime Biya.
Après la récente sortie du secrétaire d’État adjoint aux États-Unis pour les affaires africaines Tibor Nagy, qui indiquait qu’après le Soudan, les Etats-Unis se pencheront désormais sur le cas du Cameroun, c’est au tour de l’Union Européenne de formuler sa menace pour un recours au conseil de sécurité de l’ONU.
Le Parlement européen ne supporte plus de voir le Cameroun se transformer en un théâtre de bain de sang. C’est pourquoi il a publié le 16 avril dernier, une motion dans laquelle il est indiqué que la crise dans les régions anglophones devrait être inscrite sur le plan d’action du Conseil de sécurité des Nations unies.
C’est donc une menace du parlement européen qui pourrait coûter cher au régime que dirige Paul Biya depuis 37 ans.
«Les autorités camerounaises devraient veiller à ce que les forces de sécurité rendent compte des violations des droits de l’homme commises et mener des enquêtes rapides, approfondies, indépendantes et impartiales sur toutes les allégations de violations des droits »
La guerre civile dans les régions anglophones n’est pas le seul sujet qui préoccupe le parlement européen. L’UE dénonce « le climat répressif qui règne au Cameroun face aux partis d’opposition et à leurs partisans, à la société civile et aux mouvements de citoyens ».
Le parlement européen condamne « l’arrestation et la détention de Maurice Kamto et d’autres manifestants pacifiques ». L’institution parlementaire européenne rappelle par ailleurs au gouvernement camerounais « que les civils ne devraient pas être jugés par des tribunaux militaires », et demande la libération de Maurice Kamto et de ses partisans.
Afrikmag