Lundi 28 janvier 2019, en début de soirée, l’opposant Maurice Kamto et plusieurs cadres et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont été arrêtés à Douala. Suite à cette arrestation, Maurice et les autres arrêtés ont été aussitôt transférés à Yaoundé où des confusions persistent au sujet du lieu de leur détention et les charges pesant sur eux. Pour réclamer leur libération, le clan politique et les militants des arrêtés n’ont pas caché leur indignation.
La nuit de lundi a été très riche en évènements au cœur de Douala, lieu où Maurice Kamto et plusieurs membres cadres et sympathisants du MRC ont été arrêtés par l’actuel régime camerounais. Dans l’optique d’exiger la libération des interpellés, les militants de cette formation politique s’étaient attroupés au 5e arrondissement de la ville où des pneus ont été brûlés en plus des tirs de gaz lacrymogènes de la part des policiers. Dans un communiqué signé par le troisième vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, l’avocat Emmanuel Simh, celui-ci « condamne fermement ces interpellations politiques injustifiées et au demeurant annoncées dont le but inavoué est de décapiter le MRC et sa coalition gagnante autour de Maurice Kamto », explique-t-il aux militants. Dans ce même communiqué, le troisième vice-président demande à ses militants de « rester calmes et attentifs aux instructions du directoire national ». Cette arrestation n’a pas manqué de réaction de la part de la classe politique camerounaise dont la plupart des acteurs ont marqué leur indignation en réclamant « la libération immédiate » de toutes les personnes interpellées. « Dans une autre tentative malheureuse d’exhiber sa force, nous découvrons un gouvernement trop faible pour dialoguer et incompétent pour comprendre le cri du peuple », dit sur son compte twitter, Akere Muna du mouvement Now. À cela, Akere ajoute : « les gens ont crié « arrêtez la corruption », ils ont été réprimés, ils ont réclamé la justice, ils ont exercé leur droit constitutionnel de marcher pacifiquement, mais ils ont été fusillés et arrêtés. La population et la communauté internationale appellent au dialogue. On leur a répondu par des menaces », a-t-il réagi. Quant au responsable du social-démocratique du front dans la région du centre, Emmanuel Ntonga « A chaque fois qu’un parti politique de l’opposition demande à faire une manifestation pacifique, elle est interdite (…) la seule chose que le régime en place connait, c’est la répression ».
Mamadou Diarra
Source: Le Pays