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Cameroun : 25 soldats tués dans des accrochages avec Boko Haram

Vingt soldats et cinq gendarmes ont trouvé la mort entre fin juillet et début août dans des accrochages avec Boko Haram dans le nord du Cameroun où cette secte islamiste nigériane a multiplié ses assauts, parfois accompagnés d’enlèvements de personnes, révèlent des sources officielles lors d’une cérémonie d’hommage aux défunts jeudi à Yaoundé. L’armée camerounaise, dont le dispositif dans la région de l’Extrême-Nord a été renforcé récemment par la création de plusieurs nouvelles unités, reconnaît dans un rapport de sa hiérarchie que ces soldats et gendarmes ont été tués lors d’attaques menées par Boko Haram les 24, 25 et 27 juillet puis le 7 août dans cette partie du pays.

Paul Biya president camerounais

 

 

Selon le lieutenant-colonel Jean-Paul Kankeu, chef d’état-major du 41e Bataillon d’infanterie motorisée (BIM, une des unités des forces de défense et de sécurité implantées dans la zone) lors des cérémonies d’hommage, ces soldats tués “étaient déployés dans le cadre de l’Opération “Emergence 3”, de l’Opération “Alpha” et de l’ Opération “Serbeouel” pour la défense du territoire national”.

“Le 24 juillet 2014 vers 17 heures, le détachement du 34e Bataillon d’infanterie motorisée renforcé de militaires du Bataillon des troupes aéroportées a été assailli à Balgaram dans l’ arrondissement de Hile Halifa par une bande d’intégristes lourdement armés et perfidement habillés en tenue militaire dont rien de légitime ne justifiait en territoire camerounais”, rapporte-t-il.

Pour le responsable militaire cité par la presse camerounaise vendredi, “le coup de main de l’ennemi entraînera la mort de cinq militaires, dont trois par noyade dans un affluent du fleuve El Beid.Le renfort appuyé des engins blindés, parti de Kousseri dans l’immédiat, a ratissé la localité de Balgaram avant de marcher sur l’ennemi en direction de Kamouna, village très suspect situé à six kilomètres qu’ils trouveront vide de sa population”.

“Au moment de replier, poursuit le lieutenant-colonel Kankeu, nos militaires seront surpris par des tirs d’armes légères, de roquettes et de mitrailleuses montées sur véhicules, provenant d’ une troupe d’environ 200 assaillants qui a au préalable fait une manoeuvre d’encerclement et coupé nos arrières”.

De sources officielles, 14 militaires et 3 gendarmes ont été tués à cette occasion.

“Quant aux militaires du 1er BIR (Bataillon d’intervention rapide, unité d’élite originellement dédiée à la lutte contre le grand banditisme), 2 sont tombés au cours des combats contre les adeptes de la secte islamiste Boko Haram lors de l’attaque de Kolofata le 27 juillet”, détaille encore le lieutenant-colonel Jean-Paul Kankeu.

C’est l’attaque au cours de laquelle l’épouse du vice-Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali avait été enlevée, ainsi que le lamido-maire de Kolofata, et une quinzaine de personnes tuées dont les deux militaires mentionnés.

Les autorités camerounaises se sont engagées dans une lutte sans merci contre Boko Haram dont les attaques dans le pays ne se comptent plus. Dans une montée en puissance consécutive au renforcement du dispositif sécuritaire, l’armée affirme avoir mis en déroute les combattants de la secte islamiste, tuant une trentaine d’entre eux lundi et mardi à Fotokol et Kerawa, à la frontière avec le Nigeria.

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