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Camara en Europe et aux Etats Unis : l’offensive médiatique réussie

C’est du moins ce qui ressort de la mission d’informations du ministre de la Communication et de l’Economie Numérique, Mahamadou Camara, accompagné dans cet exercice par l’un de ses prédécesseurs sous la transition, M. Hamadoun Touré. A l’issue de cette mission qui l’a conduit à Paris, Bruxelles, New-York et Washington, le ministre Camara était face à la presse, mardi dernier, à son département, pour faire la restitution aux hommes de médias.

 Mahamadou Camara ministre communication information

Cette mission  d’information du ministre Mahamadou Camara a duré une dizaine de jours.

Elle a commencé par Paris en France, ensuite à Bruxelles en Belgique, puis à New-York et Washington aux Etats-Unis où le ministre Camara et son accompagnateur ont rencontré la presse des pays concernés, la diaspora malienne présente dans ces différents pays, pour finir par des rencontres politiques.

Pour ce qui est de la presse, explique le ministre de la Communication, lors de cette mission, il a fait les plateaux de France 24, TV5, RFI, Africa 24, la chaîne de radio Africa N°1. Sans oublier aussi les rédactions des journaux comme Libération, le Monde, le Figaro, Jeune Afrique.

L’objectif, selon lui, était d’occuper l’espace médiatique, car, dit-il, « il a souvent été reproché aux autorités maliennes, par le passé, de laisser d’autres, dire la réalité du Mali à leur  place. »

Une réalité, regrette-t-il, qui  n’était pas souvent exacte.

C’est pourquoi dit-il, leur rôle était d’aller dire le Mali à l’extérieur, dire exactement ce qui s’y passe depuis quelques semaines. Et  éviter que d’autres mettent en œuvre une campagne d’intoxication comme il en a toujours été le cas.

Pour le ministre Camara, cette mission a permis de mettre les choses au clair, de dire clairement ce qui s’est passé à partir du 17 mai, quelles étaient les raisons de la visite du Premier ministre à Kidal, ce qui s’est réellement passé. Mais aussi, de  rappeler que les groupes armés étaient associés à des terroristes. Et qu’il  y avait parmi eux des djihadistes qui ont procédé à l’exécution de huit  officiels maliens.

A l’en croire, cette mission a aussi  permis de faire savoir  clairement que le MNLA  n’est pas une majorité, mais une minorité au sein de la communauté touareg, elle-même minoritaire au nord du Mali.

« Nous avons dit que le Mali est un pays pluriel, un pays qui es composé de plusieurs ethnies  qui vivent en  parfaite symbiose depuis plusieurs siècles.  Nous avons fait savoir que le Mali n’est pas un pays où l’on ostracisait une communauté sur la base de la couleur de la peau. Nous avons souligné la disponibilité du chef de l’Etat à aller vers le dialogue pour sortir de cette crise.», a laissé entendre Mahamadou Camara.

Avant de signaler que c’est une constante, depuis septembre 2013, qui est maintenue malgré les récents évènements.

Selon lui, un constat fait lors de cette mission, est que les Maliens de la diaspora étaient en réel besoin d’informations et d’être rassurés.

Concernant les contacts politiques, le ministre Camara a indiqué qu’ils ont été limités, car c’est au ministre des affaires étrangères d’œuvrer dans ce sens.

« Ce qu’il faut retenir surtout de cette mission, c’est que l’appui des partenaires reste intact,  car  la France, l’Union Européenne, les Etats-Unis, ont tous réitéré leur soutien au Mali, dans le cadre du respect strict et scrupuleux de l’intégrité territoriale du Mali et aussi  dans le cadre d’un appui dans la lutte anti-terroriste », s’est réjoui le ministre.

Avant d’ajouter que, dans le cadre du renouvellement du mandat de la Minusma, ils ont demandé, à travers le ministère des affaires étrangères, un mandat plus robuste de la force onusienne, à travers la modification de ses règles d’engagement pour que les forces présentes sous mandat onusien, puissent mieux appuyer le Mali dans la lutte contre le terrorisme.

Aussi, le ministre  a  signalé que  c’est la première fois que des responsables publics maliens se rendent à l’extérieur, dans un tel contexte, pour rencontrer les partenaires  pour leur expliquer la réalité, ainsi que la diaspora malienne. Mais aussi, sur les medias internationaux pour porter la voix du Mali.

Une mission  au cours de laquelle, le ministre Camara dit avoir rencontré de nombreuses personnalités influentes sur lesquelles le Mali peut compter  pour mieux vendre sa voix.

Parmi eux, dit-il, il  y a des intellectuels, des journalistes, des chercheurs, des écrivains.

Le ministre  Camara a évoqué l’idée de l’organisation prochaine d’un colloque à Bamako. Lequel colloque  réunirait des intellectuels maliens comme étrangers pour  réfléchir sur les  problématiques de cette crise et les voies de sortie.

Avant d’ajouter que l’objectif est qu’il y ait un suivi. Et que  les missions diplomatiques du Mali à l’étranger soient les relais du gouvernement, qu’elles continuent à expliquer aux Maliens, aux autorités de ces pays et aux medias la réalité de la situation au Mali.

Ce qui, selon lui,  passe par une meilleure structuration au niveau gouvernemental. D’où la création d’une cellule de communication de crise pour mieux informer le public sur ce qui se passe.

HKB

SourceL’Enquêteur

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