La traditionnelle rencontre du cadre de concertation entre le ministre de l’Administration territoriale et les partis politiques s’est déroulée, le jeudi 10 février dernier, dans les locaux du département concerné. Elle a regroupé autour de Mohamed Ag Erlaf des représentants de partis politiques, de la société civile et des organes chargés des élections dont le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Délégué général aux élections (DGE). Il était question, comme on s’en doute, de mettre en place la formation technique du Cadre de concertation national et d’examiner le chronogramme des consultations référendaire et électorales de 2019.
Rien n’a véritablement filtré des travaux de cette session, qui se sont déroulés à huis clos, sauf que l’ex Premier ministre d’ATT – non moins président d’une coalition qui se dit concernée par les préparatifs du calendrier électoral – a profité de l’occasion pour se confier aux journalistes en ces termes : « Je n’appartiens à aucun parti politique, je suis un citoyen qui se soucie de son pays et de son peuple. Tous ce qui ne concerne pas les questions fondamentales pour notre pays ne me concerne pas ». Et Mohamed Ag Hamani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, de rappeler que sa structure, indépendante de toutes obédiences politiques, est un fédérateur de veille. Il a déploré sans foulée la naissance de partis politiques tous les jours en mentionnant que « Malgré nos 200 partis politiques, nous traversons une crise catastrophique sans précédent». L’ex Premier ministre d’ATT a également appelé les Maliens à arrêter les querelles intestines afin de s’occuper du seul parti qui vaille la peine « le Mali ». Il faut crée un DDR pour les partis politiques maliens afin de les désarmer et passer à l’essentiel, a-t-il ironisé au passage.
Boubacar Tandina du RPM estime pour sa part que la rencontre aura permis aux acteurs d’élargir la base sociale de la participation au niveau de la concertation. Certains principes, dit-il, ont été également acceptés, notamment le chronogramme, les thèmes à débattre et les commissions à mettre en place. Et d’énumérer trois principales commissions, à savoir : la commission en charge de la réorganisation territoriale, celle dévolue à la révision constitutionnelle, puis une grande commission regroupant des sous-commissions chargées respectivement de la loi organique, la loi électorale et des Sénateurs. Ceux qui ont été omis lors de la rencontre précédente pourront désormais participer aux débats en tant qu’observateurs, a relevé M. Tandina, estimant que cela permettra de résoudre l’équation d’inclusivité de la démarche du ministre de l’administration territorial.
Bref, il confirme que le cadre de concertation est désormais opérationnel. Parlant du chronogramme, il a révélé que les élections législatives se tiendront au plus tard le 30 juin 2019.
A noter que si la rencontre a permis aux acteurs de partager les préoccupations et de recueillir les propositions, c’était sans certains partis de l’opposition comme l’URD, les FAREs, la Codem, etc., qui n’ont pas fini de bouder le cadre de concertations.
Amidou Keita
Le Temoin