A la faveur du cadre de concertation ministre de l’Administration territoriale/présidents des partis politiques, qui a eu lieu le mardi 12 avril dernier, le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a marqué les esprits par un discours riche, optimiste et surtout empreint d’une sagesse saluée par nombre d’acteurs présents. Lisez plutôt.
«Dans le souci d’une grande inclusivité, nous avons obéi, en septembre/octobre 2015, au principe de l’égalité des conditions, souligné le hiatus avec la pratique de l’égalitarisme, de la surenchère et le droit à la différence.
Alors malgré-nous, la passion dite de l’égalité des territoires a pris le dessus sur toutes les normes, avec un air de souveraineté redistribuée entre les acteurs politiques et sociaux. Pour autant, le report souverain des élections sur tous les versants politiques devrait être perçu dans l’angle de la vertu, «vertu constitutive de la république».
Alors ramenons cette vertu, pilier moral de l’acte politique, au cœur du système républicain. Cela aura l’avantage de mieux cerner la réalité en tropique de notre démocratie dont il faudrait craindre qu’elle produise des effets pervers voire désastreux.
C’est ce risque que nous encourions si l’on se refusait à inscrire la doctrine de l’intérêt bien entendu, dans le cercle vertueux de la démocratie.
Ne refusons pas la possibilité de constituer une formidable chaîne de petits sacrifices dont la somme pourrait alors produire un important dévouement au moyen d’un effort suffisant à même de défaire l’empire des insuffisances politiques et des faiblesses politiques afin de prévenir toute déconvenue voire de grossières dépravations.
Voilà pourquoi, je suggère à la classe politique, l’examen de l’agenda électoral suivant, pensé dans la continuité de la réunion du cadre de concertation qui avait conclu courant octobre 2015 et recommandé le découplage des élections communales et régionales :
- Elections communales à l’horizon fin septembre 2016
- Elections locales, régionales à l’horizon fin mars 2017, soit quinze mois au moins avant les échéances électorales de 2018.
Je vous invite à l’examen des conditions nécessaires au bon déroulement de cet agenda.
Je vous remercie» !