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CABRAL Héros de mars, héraut de la liberté

CABRAL

Héros de mars, héraut de la liberté

Non. La mort n’est pas forcément la grande extinction qui enveloppe tout de son épaisse ombre noire de l’effacement et de l’oubli. Abdoul Karim Camara dit Cabral, mort assassiné le 17 mars 1980, était une silhouette ordinaire parmi tant d’autres Maliens injustement et permanemment oppressés par les mâchoires de la machine dictatoriale. Pourtant, sa mort, au lieu d’éteindre les aspirations du peuple à la démocratie par l’effet tétanisant de la peur, a attisé la flamme de l’engagement de la jeunesse pour l’Etat de droit. Les ondes émotionnelles nées à la suite de son assassinat se sont, petit à petit, répandues sur des milliers d’esprits dans lesquels le courage des convictions démocratiques a fini par devenir plus fort que la terreur engendrée par la barbarie des pratiques tyranniques.

Dès lors, étudiants, fonctionnaires, associatifs etc. ; ont acquis la patiente mais inébranlable volonté qui, très souvent dans l’Histoire, transcende les citoyens et les mobilise, tous comme un seul homme, au profit d’une cause noble : la liberté.

Abdoul Karim Camara dit Cabral assassiné, la grande extinction de l’idéal démocratique que la dictature espérait, n’a pas eu lieu. Abdoul Karim Camara dit Cabral assassiné, le grand effacement des aspirations à la liberté que la tyrannie attendait, ne s’est pas produit. Au contraire, des milliers d’étincelles, annonciatrices de la liberté, ont continué de s’allumer et de converger, lentement mais inexorablement, vers le jour de la libération du peuple malien. Ce jour de libération qui, comme une revanche de l’histoire et comme un rappel de la victoire du Bien sur le Mal, s’est produit un jour de 26 mars 1991.

42 après, l’écho de la mort de Cabral, qui a marqué le début de la fin de la dictature, résonne encore comme une invitation à la veille pacifique mais déterminée afin que le Mali ne sombre pas de nouveau dans les abysses de la TYRANNIE ABSOLUE. 42 après, la mort de Cabral nous exhorte, tous Maliens, à la concertation et à la tolérance. Lui est mort pour le courage de ses convictions et pour sa conviction en la fraternité dans la liberté. Nous, nous tous compatriotes, devons faire vivre le rêve que Cabral a toujours porté d’un Mali juste, égalitaire, assaini, libre et prospère dans l’union sacrée de toute la Nation.

MOHAMED MEBA TEMBELY  

Source: Les Échos- Mali

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