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ÇA SENT DE L’AMATEURISME DANS LE MARIGOT POLITIQUE : QUAND L’ORGUEIL POLITIQUE « MAL PLACE » DU CAPITAINE BOMBARDE GENERAL AMADOU HAYA SANOGO OUTRAGE TOUT UN PEUPLE !

C’était dans la journée du 27 mars 2021 que le Capitaine bombardé Général Amadou Haya Sanogo, a entrepris une tournée dans sa ville natale de Ségou. Au regard de cette visite, tout porte à croire que l’homme, présumé assassin des 21Bérets rouges, libéré à la faveur d’une scélérate ‘’Loi d’entente nationale’’, avait des bonnes raisons pour se rendre dans la cité des balanzas. La première raison consiste à fêter, célébrer  avec les siens, la récente victoire de son procès dans l’affaire dite « Amadou Haya Sanogo et co-accusés » ; le second consisterait à solliciter et à gagner la confiance des Ségoviens qui constitueraient sa base politique en vue des élections à venir. Il s’agit donc pour lui, de se frayer un chemin de précampagne à travers ces deux raisons complémentaires. Mais avec cette sortie il faut oser croire que Sanogo a joué un tour pendable à sa propre personne, car l’homme a révélé aux yeux des maliens,  son amateurisme et sa gaffe politique.

 

Une sortie peu reluisante qui laisse apparaitre des images clichées

Dans une déclaration à caractère hautain et lancée en pleine figure du peuple malien, qui sans doute si elle devrait être notée, aura la moyenne dite orgueil politique mal placé, le général Amadou Haya Sanogo affirme « (…)  Je suis responsable, Général 4 étoiles, fils du Mali sans reproche et je fais ce que je veux. (…) je suis militaire et j’ai 33 ans de carrière dans le métier. Je ne suis pas un soldat novice et personne ne peut m’apprendre quoi que ce soit, à propos des réalités au Mali. J’ai passé 13 ans d’emblée à Tombouctou, Goundam, Léré et Kidal. Au contraire ce sont les autres qui apprennent de nous». En outre le Général Sanogo a profité pour faire l’éloge des avocats et de la justice malienne qui ont permis sa libération définitive face à son procès dans l’affaire des crimes et « viols » commis pendant le coup d’Etat contre ATT.

Au-delà des Ségoviens, un message politique du coupable qui vise à panser les plaies ouvertes et regagner la confiance des cœurs fermés entre bérets rouges et bérets verts

Bien que libre en vertu de la loi d’entente nationale, une lourde responsabilité pèse sur les épaules du Général Sanogo, car les faits de crime contre ses frères d’armes qui lui sont reprochés sont loin d’être oubliés par les familles et amis des victimes. De ce fait, ses adversaires politiques ou militaires voire civils, peuvent toujours  jouer sur la fibre clanique et attiser le feu entre lui et les bérets rouges. Et si cela arrivait la tête de notre grand Général Sanogo risque d’être mise en prix. C’est pourquoi en homme politique averti, il déclare « Celui qui pense qu’il a intérêt à diviser cette armée à tout faux (…)  notre armée n’avait pas de couleur hier, mais aujourd’hui on entend bleu, jaune, rouge ; notre armée n’était pas divisée. Vous êtes celles et ceux qui doivent se rassembler pour soutenir cette armée, effacer la couleur, laisser les hommes faire leur mission. Qu’on ait une armée forte, républicaine au service de la nation. C’est dans ça que vous avez votre salut. » Dans le souci de prévenir d’éventuels problèmes, il appelle les citoyens maliens à la retenue et à la cohésion. Ainsi, plus loin il ajoute pour qui veut l’entendre « si tu as des ambitions politiques, tu ne seras jamais un homme politique sans une force armée et de sécurité ; si tu veux commercer, tu ne commerceras point sans armée, si tu veux cultiver, tu ne cultiveras point ; si tu cultives, tu ne sèmeras point (…) Il est temps qu’on oublie nos egos et nos considérations personnelles. »

En ces temps et circonstances, que représente cette sortie de Sanogo face au peuple ?

Nous assistons à des critiques vives  contre la sortie du capitaine bombardé général, d’avoir  lancé un affront à l’encontre des citoyens maliens. Pour ce faire, certains internautes appellent à combattre la loi d’entente Nationale qui est à la base de la mise en liberté de l’homme qu’ils considèrent comme le déstabilisateur du pays, celui qui a créer la division et la zizanie au sein de l’Armée nationale avec le coup d’Etat qu’il a provoqué.  Disons donc, qu’il était attendu au tournant. En outre comment qualifier cette attitude après tous les crimes commis, bien que bénéficiaire de la fameuse loi d’entente nationale,  qu’on puisse tenir de tels propos  « je suis général 4 étoiles, fils du Mali sans reproche et je fais ce que je veux. » N’est-ce pas une manière de remuer le couteau dans la plaie ? Car aux yeux de la société, l’homme est toujours coupable même si la justice l’a blanchi en vertu de la loi d’entente nationale.

En tout cas, vue les réactions que cette sortie a suscitées, on peut affirmer que le peuple malien a pris acte de la déclaration de Amadou Haya Sanogo. D’ores et déjà, avec cette gaffe, d’aucuns se demandent si l’homme pourra faire long feu dans la politique.

Amadou Haya Sanogo, une carte jouable pour les élections à venir ?

L’arène politique malienne  vient à nouveau d’enregistrer un énième candidat, selon des analyses objectives. Pour l’instant très discret, l’homme essaie de vendre sa carte politique mais le temps nous en dira plus. Néanmoins on peut affirmer déjà, que ce sont les portes de la précampagne qui s’ouvrent à Ségou et au sein de ses frères d’armes. Mais le capitaine bombardé général doit apprendre que les erreurs se paient très chères, surtout ici au Mali.  Elles finissent toujours par nous rattraper d’une manière ou d’une autre. En conclusion, on peut oser affirmer sans reverse que le taux de chance de réussite du général pour les présidentielles en vue reste très faible.

Oumar ONGOIBA

Source : Le Soir De Bamako

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