Aux yeux des membres du grin, la Transition est aujourd’hui imprévisible. Selon eux, elle ne s’arrête plus aux arrestations dans le camp adverse, c’est-à-dire les anciens dignitaires, mais procède également en son sein.
“Cette Transition ne connait plus ses amis, ni ses ennemis, encore moins ses propres enfants. Elle balaie tout ce qui se trouve sur son chemin”, disent-ils. En effet, les membres pensaient que Adama Diarra dit Ben Le Cerveau, Tahirou Bah, Siriki Kouyaté du Mouvement Yèrèwolo, Nouhoun Togo, Issa Kaou Djim, entre autres, étaient des intouchables, parce qu’ils défendaient bec et ongle la Transition.
Mais les événements récents ont prouvé le contraire. Même l’ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, Issiaka Sidibé, Baber Gano et Mamadou Diarrassouba, qui ont accompagné le référendum initié par la Transition, n’ont pas été épargnés. Toutefois, ce que les membres craignent, c’est de voir la Transition se retrouver dans la solitude faute de soutien.
Au grin, ils sont parvenus à la conclusion que les colonels n’ont plus besoin de leurs enfants. “Les mêmes enfants qui criaient partout pour sa prorogation, d’autres sont allés jusqu’à projeter la candidature d’Assimi Goïta à la présidentielle à venir“, expliquent-ils.
Cependant, les membres du grin restent convaincus que la trajectoire actuelle de la Transition va sûrement éloigner tous ses enfants d’elle.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune