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Burundi: un sommet de crise a minima à Dar es Salaam

La situation au Burundi est au menu d’un nouveau sommet est-africain à Dar es Salaam en Tanzanie. Mais si plusieurs membres de l’opposition burundaise ont fait le déplacement, pour tenter de dénouer la crise politique, la majorité des chefs d’Etat ont boudé l’invitation. Ils ont redemandé à ce que l’élection présidentielle soit repoussée au 30 juillet.

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La réunion a commencé en début d’après-midi. Mais ce sommet de Dar es Salaam est un mini-sommet, voire un micro-sommet puisqu’un seul chef d’Etat est venu, le président de l’Ouganda. Yoweri Museveni, coiffé de son éternel chapeau de brousse, a été accueilli par son homologue tanzanien Jakaya Kikwete. Les autres pays participants ne sont donc représentés qu’au niveau ministériel.

Les ministres des Affaires étrangères ont tenu une longue réunion préparatoire dimanche qui s’est poursuivie très tard dans la nuit, pour reprendre ce lundi matin. Rien n’a filtré pour le moment. Le sommet va être assez rapide, avec pour commencer la traditionnelle photo de famille et pour finir la lecture d’un communiqué final.

Le président burundais n’est pas venu. Et pour cause : Pierre Nkurunziza a encore montré aujourd’hui sa détermination à aller coûte que coûte aux urnes le 15 juillet prochain. Il a en effet participé à des meetings de campagne dans deux provinces du centre du Burundi, Mwaro et Gitega.

Pas de position commune

La résolution de la crise burundaise s’annonce donc difficile. Le dernier sommet au début du mois de juin avait fait trois recommandations : repousser les élections, désarmer les milices et dialoguer avec l’opposition. Aucune d’entre elles n’a été respectée. Les chefs d’Etat doivent donc en tirer les conséquences aujourd’hui et prendre une résolution, voire des sanctions. Ce qui est extrêmement difficile parce que Pierre Nkurunziza est un des leurs.

La résolution de cette crise est d’autant plus difficile qu’il n’y a pas véritablement d’unanimité entre les Etats de l’Afrique de l’Est vis-à-vis du Burundi. La Tanzanie est beaucoup plus conciliante que le Rwanda, par exemple.

A noter aussi la présence lors de ce sommet d’Abdoulaye Bathily, le médiateur de l’ONU alors que le CNDD-FDD, le parti au pouvoir au Burundi, ne veut plus de lui dans la résolution de la crise et réclame sa démission. Il est le deuxième arbitre victime du conflit burundais. La dernière fois, c’était Saïd Djinnit récusé par l’opposition, parce qu’accusé d’être trop proche du pouvoir. Abdoulaye Bathily, c’est exactement le contraire. Il est donc présent à Dar es-Salaam, mais on ne sait pas encore quelle va être sa position.


Les putschistes revendiquent les dernières attaques

L’un des généraux à l’origine du coup d’Etat avorté du 13 mai affirme que les putschistes sont derrière les récentes attaques dans le pays, et qu’ils veulent toujours chasser « par la force » le président Pierre Nkurunziza. Le général Léonard Ngendakumana, bras droit du chef putschiste Godefroid Niyombare, resté selon lui au Burundi pour « résister » et « se battre » contre le pouvoir en place, l’a dit dimanche soir sur la chaîne de télévision kényane KTN quand le journaliste lui a demandé si les putschistes étaient responsables des récentes attaques à la grenade :

« Après nous être rendus compte que nous ne pourrions pas réussir notre coup d’Etat du 13 mai, nous avons trouvé qu’il était nécessaire de continuer à se battre, afin de pousser Nkurunziza à penser à ce qu’il fait, et peut-être voir s’il pourrait se résigner. Mais lorsque nous avons vu qu’il n’était pas près de se résigner, nous nous sommes organisés pour continuer à le combattre. C’est pourquoi, toutes ces actions dans le pays, nous en sommes à l’origine. Et notre intention est de les intensifier, jusqu’à ce que Nkurunziza comprenne que nous sommes là pour lui faire comprendre par la force de laisser tomber son troisième mandat. Nous devons nous organiser pour résister, pour faire comprendre à Nkurunziza qu’il doit partir. Et nous sommes prêts à le faire par la force ».

Source: RFI

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