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Burundi: pour le gouvernement, tout est rentré dans l’ordre

Au Burundi, le gouvernement vient d’annoncer la fin des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Ces manifestations, qualifiées d’insurrection par le pouvoir, ont été violemment réprimées et ont fait une quarantaine de victimes. Et signe que les médias sont dans le collimateur de Bujumbura, le ministère de la Sécurité publique assure que c’est la presse internationale qui est à l’origine des mouvements encore observés sur le terrain.

Pierre Nkurunziza president burundais

Le gouvernement burundais s’appuie sur un état de fait incontestable : depuis une dizaine de jour, les manifestants sont moins nombreux. Même les leaders de la contestation le reconnaissent. La cause de cet essoufflement est simple : la répression n’a cessé de s’intensifier depuis le début des protestations contre le troisième mandat du présidentPierre Nkurunziza, le 26 avril dernier. A la vue du moindre manifestant, la police déployée en masse projette des gaz lacrymogènes et tire à balles réelles parfois en l’air, mais aussi en direction des manifestants encore régulièrement tués ou blessés.

« La contestation n’est pas terminée, mais quand nous manifestons pacifiquement nous entendons le crépitement des armes et face aux armes, on reste chez soi », expliquait jeudi un représentant du mouvement Arusha, leader dans la lutte contre le troisième mandat.

Les journalistes dans le viseur du pouvoir

Le gouvernement accuse les journalistes internationaux d’inciter aux manifestations :

« Ce qu’on observe sur le terrain c’est un mouvement de certains journalistes, surtout ceux dépêchés par les médias internationaux, qui recherchent et organisent des groupes de gens dans des endroits reculés et loin des forces de l’ordre et leur demandent de chanter, exhiber des pancartes, prétend le porte-parole adjoint du ministère de la Sécurité publique Pierre Nkurikiye. Ces derniers s’exécutent et ces journalistes prennent ces images qu’ils diffusent après, auprès de certains médias internationaux et sur Internet, et commentent qu’il y a eu des manifestations au Burundi ».

Des accusations que dénonce Amnesty International dans son dernier rapport. L’organisation appelle le gouvernement burundais à respecter la liberté d’expression.

Départ du médiateur de l’ONU

Dans ce contexte, l’envoyé spécial de l’ONU Saïd Djinnit a annoncé jeudi qu’il abandonnait son rôle de médiateur. Si la mission de l’ONU au Burundi a loué son bilan, le diplomate était totalement désavoué par l’opposition. Dans une lettre au secrétaire général des Nations unies le 4 avril dernier, 17 formations et partis politiques avaient demandé son départ. « Il est partial, il ne nous a pas représentés, il n’a représenté que le gouvernement », pointe Frédéric Bamvuginyumvira qui avait signé la lettre au nom du parti Frodebu (Front pour la démocratie au Burundi).

Saïd Djinnit reste pour autant l’envoyé spécial de l’ONU pour les Grands Lacs, mais il cesse d’être médiateur dans la crise burundaise. Qui pour le remplacer ? L’ONU n’a pas encore de réponse. L’opposition propose que les Nations unies se concertent avec l’Union africaine et l’Union européenne pour nommer une médiation collégiale menée par une grande personnalité africaine. Si rien n’a encore été décidé, le nom de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a été cité.

 

Source: RFI

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