Amnesty International a dénoncé lundi l’usage de la torture contre les « opposants réels ou supposés au président Pierre Nkurunziza, qui sont « couramment victimes de torture au Burundi, frappés à coups de barres de fer ou brûlés à l’acide par les forces de sécurité ».
Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, « l’usage de la torture et autres mauvais traitements contre des membres de l’opposition politique, ou supposés tels, semble se répandre et s’aggraver » au Burundi depuis fin avril.
D’après les témoignages recueillis dans un rapport intitulé « Dites-moi juste ce que je dois avouer », la police et le Service national de Renseignement (SNR) multiplient les tortures: les détenus « sont frappés avec des câbles électriques, matraques, barres de fer, violemment piétinés, menacés de mort ou font l’objet de simulacre d’exécution ».
« Ils ont pris un bidon de cinq litres rempli de sable et l’ont attaché à mes testicules. Ils l’ont laissé comme ça pendant une heure, je me suis évanoui, puis quand je suis revenu à moi, ils m’ont fait asseoir dans une flaque d’acide de batterie », a raconté une victime à AI.
Outre la torture et les mauvais traitements, Amnesty dénonce « le caractère arbitraire » des arrestations et détentions et l’absence d’avocats, de médecins et de visites de proches.
Malgré la réélection de M. Nkurunziza lors d’une présidentielle jugée non crédible par la quasi-totalité de la communauté internationale, la situation sécuritaire continue de se dégrader avec des attaques nocturnes contre la police et des assassinats ciblés à Bujumbura et en province.
Source: BBC