Depuis l’attaque de contre Koutougou au mois d’août dernier, l’armée du Burkina Faso a laissé le terrain aux groupes armés liés à Al Qaida et à l’organisation État islamique au Sahara (EIGS). D’après nos investigations, les soldats burkinabés ont abandonné au moins cinq positions stratégiques sur la frontière avec le Mali et dans la réserve du sahel.
Depuis l’attaque contre le camp des soldats burkinabés à Koutougou au mois d’août dernier, et qui a coûté la vie à 24 militaires, l’rmée du Burkina Faso a procédé à un désengagement progressive de ses positions à la frontière avec le Mali et dans la réserve du Sahel. Il s’agit de la position de Nassoumbou et Inata, dans la réserve du sahel, de la position de Tongomayel, sur la route Djibo-Arbinda, ainsi que la position de Baraboulé, entre la frontière malienne et Djibo et la position de Koutougou. s’agit-il d’un repli tactique temporaire? Une chose est sûre, toutes ces positions abandonnés sont aujourd’hui sous influences des groupes armés liés à Al Qaida et à l’organisation État islamique au Sahara (EIGS).
La population locale est entre deux feux. « Après le retrait de l’armée de Koutougou, des hommes armés s’identifiant à des djihadistes étaient venus dans le village où ils ont exécutés 6 personnes pour avoir collaborer avec l’armée », nous confie un villageois de Koutougou.
Les groupes armés liés à Al Qaida et à l’EIGS ont désormais un important champ d’action au Burkina Faso, jusqu’à la frontière avec le Mali dont le poste de Mondoro, le plus avancé vers le Burkina a été attaqué cette semaine.
NORDSUD JOURNAL