Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Zida, homme fort de la transition qui s’est amorcée avec le départ du président Blaise Compaoré, a affirmé ce mardi 4 novembre au roi des Mossi, le plus influent chef traditionnel du pays, qu’il souhaitait « remettre le pouvoir aux civils ».
« Ils sont venus nous dire qu’ils vont remettre le pouvoir aux civils. Nous les avons encouragés à aller dans ce sens », a déclaré le Mogho Naba, chef très respecté de la plus importante communauté burkinabè, sur le perron de son palais après son entretien avec le lieutenant-colonel Zida et une délégation de militaires qui l’accompagnait.
L’homme fort de la transition n’a, lui, pas fait de commentaires à l’issue de l’entrevue. Il s’est engouffré dans un 4X4 noir avant de s’en aller, avec sa garde. Il devait recontrer ensuite le président du Conseil constitutionnel.
Depuis le début de la crise, le lieutenant-colonel Isaac Zida est avare en déclarations. Lundi, il avait simplement affirmé que le pouvoir exécutif serait « conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel » avec, à la tête de cette transition, « une personnalité consensuelle désignée par les acteurs de la vie nationale. »