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Burkina Faso : West African Resources démarre la construction de la mine de Sanbrado

Les travaux de construction de la mine de Sanbrado, détenue par une filiale de l’australien West African Resources, ont été lancés le 10 mai dernier. La coulée du premier lingot d’or est prévue pour fin 2020 et le site devrait générer entre 350 et 400 millions de dollars de recettes pour l’État burkinabè, sur une période de dix ans.

L’australien West African Resources, spécialiste de l’exploration minière, vient de franchir un nouveau cap dans son développement au Burkina Faso en se lançant dans l’exploitation aurifère. Le Premier ministre burkinabè, Christophe Dabiré, a en effet lancé le 10 mai les travaux de construction de la mine de Sanbrado, détenue par la Société des mines de Sanbrado (Somisa), une filiale de West African Resources. Le gisement aurifère de Sanbrado, situé dans la région du Plateau-Central, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, dispose de réserves estimées à 1,5 million d’onces d’or.

« Nous pensons produire plus de 300 000 onces d’or dès la première année d’exploitation, prévue au troisième trimestre de l’année prochaine (2020). Nous produirons plus de 1,5 million d’onces d’or durant les dix ans de vie de la mine », a déclaré à Jeune Afrique Richard Hyde, directeur général de la société fondée en 2006 et cotée à la bourse d’Australie.

350 à 400 millions de dollars de recettes

Pour développer ses activités d’exploration au Burkina, West African Resources a levé 6 millions de dollars. « En 2013, nous avons acquis la société canadienne Channel Resources, qui avait des permis collés à notre portefeuille de permis à Tanlouka », explique le géologue australien de 44 ans. Des activités pour lesquelles la société minière évalue ses investissements à 70 millions de dollars.

West African Resources indique avoir mobilisé en 2018, via le canal de la dette, plus de 250 millions de dollars pour financer la construction de la mine de Sanbrado. Ce site aurifère est détenu à 90 % par West African Resources et sa filiale locale – le reste revenant à l’État burkinabè. Il devrait générer entre 350 et 400 millions de dollars de recettes pour l’État burkinabè sur une décennie et créer 1 200 emplois, selon les études de faisabilité.

52,66 tonnes en 2018

Ces dernières années, la production aurifère burkinabè ne cesse de croître. De moins d’une tonne par an au début des années 2000, elle est passée de 35 tonnes en 2015 à 38,5 tonnes en 2016, 45,6 tonnes en 2017 et 52,66 tonnes en 2018 (sans compter la production artisanale, qui s’élèverait, selon les autorités, à environ 10 tonnes), avec douze mines industrielles en exploitation.

En février, l’État a par ailleurs accordé des permis d’exploitation pour trois concessions aurifères : Mogtédo (production totale attendue de 39,6 tonnes sur une durée de vie de dix ans), à la junior Orezone à Bomboré ; Batié, dans le Sud-Ouest (28,6 tonnes d’or sur une durée de vie de sept ans), à la société Konkera ; et Gogo, dans la région Centre-Sud (76,46 tonnes sur une durée de vie de quatorze ans), à Kiaka SA. Le ministère des Mines estime que ces trois nouveaux permis d’exploitation devraient drainer au total 609 milliards de F CFA (928 millions d’euros) d’investissements.

 

JA

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