Des manifestants ont exprimé leur hostilité à l’égard de la Cédéao et de la France ce mardi
Pas contents. Plusieurs dizaines de personnes manifestaient mardi à Ouagadougou contre la visite d’une délégation ouest-africaine venue évaluer la situation au Burkina Faso, quelques jours après un deuxième coup d’Etat en huit mois.
Brandissant des drapeaux russes et criant des slogans à la gloire de Moscou, les manifestants ont affiché leur opposition à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et à la France, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Non à l’ingérence de la Cédéao », « France dégage », « Ensemble disons non à la France », ou encore « Vive la coopération Russie-Burkina », pouvait-on entendre de la part des manifestants.
Des élections toujours prévues d’ici 2024
La Cédéao est régulièrement accusée par ses opposants de défendre les dirigeants en place sans tenir compte des aspirations populaires, et certains de ses dirigeants d’être inféodés à l’ancienne puissance coloniale française.
La délégation de la Cédéao vient évaluer la situation après le départ du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damibae, à qui le capitaine Ibrahim Traoré reprochait en particulier « la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans un pays miné par la violence djihadiste.
Depuis 2015, les attaques régulières de mouvements armés affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
Le capitaine Traoré a promis de respecter les engagements pris par son prédécesseur à l’égard de la Cédéao sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.