Les actions menées par des groupes armés jihadistes contre les lieux de culte se multiplient. En effet, quatorze fidèles ont été tués le dimanche 1er décembre 2019 pendant un service religieux lors de l’attaque d’une église protestante à Hantoukoura, dans l’est du Burkina Faso, a-t-on appris auprès de la Radio France Internationale.
Selon une source sécurité citée par l’Agence France Presse, l’attaque a été perpétrée par une « dizaine d’individus lourdement armés ». Les fidèles, dont le pasteur de l’église et des enfants, ont été « froidement exécutés » rapporte cette même source. Les victimes seraient au nombre de 14.
Une « opération de ratissage » a ensuite été lancée par le groupement militaire de Foutouri pour retrouver les assaillants. Dans son communiqué, le gouvernorat précise que « les forces de défense et de sécurité » se sont déployées « pour porter secours aux personne blessées ».
Le 26 mai, quatre fidèles avaient été tués lors d’une attaque contre une église catholique à Toulfé, localité du nord du pays. Le 13 mai, quatre catholiques avaient été tués lors d’une procession religieuse en honneur de la Vierge Marie à Zimtenga, toujours dans le nord. Le 12 mai, six personnes dont un prêtre, avaient été tués lors d’une attaque pendant la messe dans une église catholique à Dablo, une commune de la province du Sanmatenga, dans le nord du pays. Le 29 avril, six personnes avaient été tuées lors de l’attaque de l’église protestante de Silgadji, dans le nord.
À la mi-mars, l’abbé Joël Yougbaré, curé de Djibo (nord) avait été enlevé par des individus armés. Le 15 février, le père César Fernandez, missionnaire salésien d’origine espagnole, avait été tué dans le centre du Burkina.
Plusieurs imams ont également été assassinés par les jihadistes dans le nord du Burkina depuis le début des attaques il y a quatre ans, rappelle encore l’AFP.