Durant les deux jours de deuil national mercredi et jeudi, les drapeaux seront mis en berne sur tous les édifices publics.
Les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites” a précisé le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré.
Cette décision intervient au lendemain de l’attaque meurtrière de lundi dans le nord du pays.
Un groupe armé a fait irruption dans le marché de Nagraogo de la province de Sanmatenga.
Les assaillants ont tués 32 civils avant de s’enfuir.
Ils ont également brulé le marché, annonce mardi un communiqué du ministre de la communication, Remis Fulgance Dandjinou.
Dans leur repli, les hommes armés ont également tués 4 autres personnes dans le village d’Alamou et blessés trois civils, selon des sources officielles.
Face à la recrudescence de l’insécurité, le parlement burkinabé a adopté ce mardi, une loi autorisant le recrutement de volontaires locaux dans la lutte anti djihadiste à l’initiative du président burkinabé.
Ces volontaires sont considérés comme des auxiliaires des forces de défense et de sécurité selon loi.
Ils seront recrutés dans leurs villages et secteurs de résidence avec pour mission de défendre les personnes et des biens au besoin par la force des armes indique cette loi composée de 23 articles.
Shérif Sy le ministre de la défense rassure qu’ils seront formés et encadrés par les professionnels une fois sur le terrain.
“Les volontaires pour la défense de la patrie” peuvent au besoin utiliser des armes selon la nouvelle loi qui suscite des inquiétudes.
Les experts redoutent des dérives, indique notre correspondant à Ouagadougou.
Depuis 2015, le Burkina Faso, frontalier avec le Mali et le Niger est le théâtre de plusieurs attaques armées.
BBC