Au Burkina Faso, les autorités ont instauré un couvre-feu depuis mardi soir 23 octobre dans le département de Djibo, dans la province du Soum, après l’attaque de la brigade de gendarmerie le 18 octobre dernier.
C’est à travers les réseaux sociaux que les habitants de Djibo ont découvert pour la plupart la mesure instaurant un couvre-feu. L’arrêté signé par le haut-commissaire de la province du Soum instaure un couvre-feu de 20h à 6h jusqu’à nouvel ordre dans le département de Djibo. Il a pris effet mardi soir.
Sur les véritables raisons de cette mesure, rien ne filtre. « Pour des raisons de sécurité. C’est ce qu’on peut dire pour le moment. C’est très compliqué », reconnaît une autorité administrative.
Depuis l’attaque de la brigade de gendarmerie par des hommes armés le 18 octobre dernier, la peur s’est installée au sein des populations. Il n’y a pas eu de victimes, seulement des dégâts matériels, mais chaque jour charrie ses rumeurs d’attaque. « C’est la journée que nous dormons. On ne peut même plus se coucher pendant la nuit », relate, impuissant, un habitant.
Le palais de justice de la ville de Djibo a refermé ses portes et les travailleurs ont regagné leurs familles. Ils craignent pour leur vie. « Le travail reprendra quand il y aura un dispositif sécuritaire pour contrer une éventuelle attaque », explique un fonctionnaire.
RFI