« Des individus armés ont attaqué hier soir (lundi) le village de Loumbila », localité située à 35 km de Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, faisant « six morts, dont deux volontaires » de défense de la patrie (VDP), a déclaré cet élu local sous le couvert de l’anonymat, faisant état de trois blessés.
Les assaillants, au nombre d’une « centaine », selon cet élu, « ont attaqué plusieurs sites, notamment le centre de santé, le marché, et en ont incendié plusieurs. Ils ont également emporté plusieurs biens, dont des vivres et des engins à deux roues et des tricycles (triporteurs) », a-t-il détaillé.
« De violents combats ont effectivement été rapportés hier soir à Koumbri et des renforts ont été déployés dans la zone », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire, confirmant le « bilan provisoire de six décès et de nombreux dégâts » mais sans estimer le nombre d’assaillants.
Un responsable local des VDP, institués en novembre 2019, a également confirmé l’attaque et « la perte de deux éléments », expliquant avoir été alerté « quelque temps après l’attaque aux environs de 18 h ».
Ces volontaires civils reçoivent une formation militaire de 14 jours, avant d’exercer des missions de surveillance et de protection. Ils sont équipés d’armes légères ainsi que de moyens de communication et d’observation.
Plus d’une centaine ont été tués au combat depuis janvier 2020. Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015.
Le nord du pays, limitrophe du Mali, est la zone la plus touchée par les exactions djihadistes qui ont fait plus de 1200 morts et plus d’un million de déplacés, fuyant les zones de violences.
Cette attaque survient alors que le Niger voisin a enregistré samedi la plus meurtrière attaque imputée à des groupes djihadistes contre des civils au Sahel (100 morts).