Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a dénoncé le lundi dernier une bavure qu’auraient commises les forces de sécurité burkinabè contre des réfugiés Maliens.
32 réfugiés maliens blessés dans une attaque au Burkina Faso le samedi 2 mai 2020. Une attaque attribuée aux forces de sécurité burkinabè. En tout cas, c’est ce que nous rapporte le HCR dans son communiqué du lundi 4 mai. Le camp de Mento, dans la province du Soum, abrite 6 500 réfugiés maliens.
« Selon les témoignages de réfugiés, les forces de sécurité sont entrées dans le camp, à la recherche d’individus armés impliqués dans une attaque contre des soldats, plus tôt dans la journée », rapporte le HCR avant de préciser qu’au cours de cette attaque, à l’origine de cette bavure, un soldat a été tué et un autre est porté disparu.
Toutes les chambres des réfugiés auraient été minutieusement fouillées par les forces de sécurité. Les hommes et les garçons ont été frappés à coups de matraque, de ceinturon et de corde, indique-t-on. « Les réfugiés se sont vus accuser de complicité à l’égard des assaillants non identifiés et ordonné de quitter le camp dans les 72 heures, sous peine de mort », souligne le HCR.
Millicent Mutuli, directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a déploré cette situation : « De tels actes de la part des forces de sécurité sont totalement inacceptables. » Elle finit par recommander : « Les réfugiés du camp de Mentao doivent être protégés. »
Togola Fousseni
Source: fasomali