« Ça n’a pas été facile », a d’entrée concédé Bruno COULIBALY, porte-parole des 175 marcheurs portant, chacun, le poids et les stigmates de la douleur : visage étiré, pieds enflés, béquilles par-ci, clopin-clopant par-là, etc.

« Nous avons enduré toutes ces douleurs parce que, pour nous, cette marche est une mission d’évangélisation », a-t-il soutenu.

« Tout au long du parcours, nous avons passé des messages de paix », a indiqué le porte-parole des marcheurs, saluant par la même occasion l’hospitalité des villages qu’ils ont eu à traverser.

« Ce sont des familles musulmanes qui nous ont donné à boire et à manger », a félicité M. COULIBALY.

Ce comportement révèle que le Mali est « un pays uni et divers dans la foi », s’est-il réjoui.

Cette hospitalité ne saurait surprendre, selon M. SANGARE, « la cohabitation pacifique ayant toujours caractérisé la pratique de la religion, à Kita ».

« Depuis belle lurette, nous partageons avec nos frères chrétiens, au quotidien, les moments de joie comme de peine », a rappelé le représentant l’AMUPI, soulignant « l’ancienneté de l’église de Kita » par rapport à d’autres localités du pays.

« Nous vivons tous dans la crainte de Dieu », a renchéri M. KEITA, saluant cette marche comme « une imitation de Jésus Christ, un authentique Messager de Dieu à l’instar d’autres prophètes monothéistes ».

« Chacun doit effectivement imiter son Maître », a conforté l’Abbé Georges DEBE.

« La vie chrétienne elle-même est une marche », a prêché le curé de ladite paroisse.

« Vous avez fait une marche physique, mais spirituelle, en répondant ainsi à l’appel de la foi et du Christ », a-t-il encouragé.

Quant à Mme Angèle TRAORE, représentant le ministère des Affaires religieuses et du Culte, elle a salué « le courage des marcheurs », avant de souligner la pertinence du thème de ce 49ène pèlerinage catholique : « Avec Marie, tous debout pour un Mali réconcilié ».

Prières et bénédictions ont mis fin à cette cérémonie d’accueil, afin d’avoir un Mali « en paix, sécurisé et réconcilié avec lui- même ».

Source : CCOM/MARC