La direction nationale de la protection sociale a organisé les 17 et 18 septembre derniers un atelier à l’intention du monde agricole et du secteur informel. L’objectif de l’atelier était de poser des jalons du régime de protection sociale dans le monde agricole et le secteur informel qui permettra au gouvernement de satisfaire une convention de l’organisation internationale de travail c’est-à-dire prendre des mesures pour inscrire les populations agricoles et le secteur informel dans un régime afin qu’elles puissent bénéficier d’une couverture sociale. Car, le constat révèle qu’au Mali, les populations rurales et le secteur informel ne bénéficient d’aucun mécanisme efficace de couverture sociale ni dans le domaine de la garantie des revenus au producteur ni dans le domaine des risques sociaux classiques définis par la convention 102 de l’OIT. Et pourtant, selon les sources, le pays a adopté depuis 2002 une déclaration de politique Nationale de Protection Sociale.
Pour M. Samba Baby, secrétaire général du ministère de la Solidarité de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, notre pays s’est engagé dans un processus tendant à mettre en place un ensemble de dispositifs pour une meilleure protection sociale de la population. Pour lui, les travailleurs du monde agricole et le secteur informel constitue des priorités pour l’instauration des mécanismes de prise en charge des risques sociaux en les couvrant d’un dispositif de protection sociale. Ce qui a concouru pour le gouvernement Malien d’adopter la loi N° 06-045 du 05 septembre 2006 portant loi d’orientation Agricole a-t-il fait savoir.
A ce titre, le secrétaire général dira que cette concertation entre les différents acteurs permettra de mieux comprendre les orientations du gouvernement en matière de protection sociale, à mieux apprécier l’état des lieux en matière de risques agricoles à travers certains dispositifs législatifs et réglementaires existants et les stratégies appliquées pour leur prise en charge. Durant les deux jours de travaux, les participants ont proposé et analysé les différents scénarios de couverture des risques sociaux du monde agricole et le secteur informel afin de recommander au département un scénario pour la prise en charge des risques sociaux de cette frange de la société.
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Table ronde de réflexion sur la gouvernance de l’Accord de paix et de Réconciliation de Bamako
La Commission nationale de Caritas Mali a organisé les 18 et 19 septembre 2015 à l’Hôtel Onomo de Bamako une table ronde de réflexion sur la gouvernance de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Présidée par M. Bakary Bakayoko, conseiller technique au ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre s’est déroulée en présence de l’Abbé Jean Marie Traoré, vicaire général de l’Archidiocèse de Bamako, de M. Bakary Séméga, 1ier adjoint au maire de la commune III du District et de plusieurs autres personnalités de la classe politique et de la société civile.
Après le mot de bienvenue du représentant du maire de la commune III, l’Abbé Jean Marie Traoré a, au nom de Monseigneur Jean Zerbo rendu grâce à Dieu pour son immense bienfait tout en lui demandant d’ouvrir nos esprits et nos cœurs pour mieux comprendre le message de l’accord de paix de Bamako et nous donner la force de discerner ce qu’il attend de nous dans cette délicate situation. Pour lui, cet accord constitue un projet d’avenir pour tous les maliens soucieux de paix et de développement.
Cependant, reconnait-il, la réalisation d’un tel projet de grande envergure et d’ambition profonde n’est pas sans difficultés. C’est pourquoi, il invite chacun à s’interroger sur son apport à la construction de la cohésion nationale et à l’union des cœurs et des esprits. Par ailleurs, l’Abbé Jean Marie Traoré a souligné que la mise en œuvre de l’accord suppose sa bonne compréhension par les acteurs chargés de son application, parce qu’il prône la paix, source de développement intégral humain durable.
Quant à M. Bakary Bakayoko, il a souligné que le Mali traverse une période charnière de son évolution suite à la crise politico-sécuritaire dont les séquelles sont encore pendantes. C’est pourquoi, dit-il, «il revient de ce fait à chacun de réfléchir de manière concrète sur les mécanismes et moyens qui permettent à notre Nation de se ressouder, d’imaginer les solutions les plus idoines pour poser les jalons d’un destin meilleur pour notre peuple».
Notons enfin qu’au cours des deux jours de travaux de cette table ronde, les participants ont échangé sur les difficultés actuelles de la mise en œuvre de l’Accord, analysé le rôle des différents acteurs impliqués et formulé des recommandations pour améliorer la synergie d’actions entre le gouvernement et les parties signataires en vue de la bonne évolution des termes de l’Accord.
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Pour l’Honorable Soumaïla Cissé, la désillusion est le seul mot qui résume le bilan du régime actuel
Pour faire le bilan des deux ans au pouvoir du Président IBK, l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD et non moins chef de File de l’Opposition, était face à la Presse ce samedi 19 septembre 2015 à la Maison des Ainés de Bamako. Organisée par le bureau Exécutif national de l’URD, on notait la présence à cette rencontre des personnalités et de nombreux militants et sympathisants des partis politiques de l’Opposition.
Après l’exécution de l’hymne du parti, l’honorable Soumaïla Cissé prendra la parole pour rappeler que le 4 septembre 2013, le président IBK prêtait serment avec un atout majeur, celui d’avoir eu une grande confiance des Maliens et de la Communauté internationale. Pour lui, cette confiance méritait une vision ou tout au moins un agenda pour la résolution des problèmes du pays. L’élu de Niafunké indiquera au passage que le 4 septembre 2013, l’armée malienne et l’administration étaient déployés sur toute l’étendue du territoire national.
De cette date du 4 septembre 2013 à nos jours, ajoute l’honorable Soumaïla Cissé «un seul mot résume le bilan du régime actuel : la désillusion ». Il estime qu’il y a désillusion pour les populations qui vivent depuis en zone occupée, notamment à Kidal, et aussi par rapport aux attentes des Maliens de l’intérieur comme ceux de la diaspora. Le chef de file de l’Opposition indiquera en outre que cette déception est aggravée par de gros scandales relatifs à l’achat de l’avion présidentiel, aux équipements de l’armée, aux engrais frelatés, aux marchés surfacturés, aux logements sociaux, à l’insécurité, à l’impunité, à la cherté de la vie, entre autres difficultés que vivent les populations.
«L’Opposition, malgré le fait d’avoir été marginalisée, s’assume et jouera toujours son rôle républicain» a-t-il souligné avant d’ajouterque «notre ligne de conduite républicaine, nous impose en effet de nous prononcer et de critiquer non pas un quelconque parti politique fût-il le parti majoritaire mais plutôt l’action gouvernementale menée sous l’égide du Président de la République. Nous le devons pour l’amour de notre pays et pour notre rôle républicain».
A cet égard, l’URD estime que le président de la République a raté l’occasion d’un rendez-vous historique avec le peuple malien. Car, selon Soumaïla Cissé, «en cette période aussi dramatique et incertaine pour notre pays, une intervention succincte était attendue par tous nos compatriotes pour leur permettre, par des explications claires et précises de mieux comprendre la situation désastreuse par rapport à celle du 4 septembre 2013».
D’autres points, à savoir entre autres, la situation économique du pays, l’équipement des forces armées de défense et de sécurité, le chômage des jeunes ont été aussi dénoncés par le conférencier du jour.
En somme, selon L’URD on ne change pas une société par des mots, car les pays qui se développent sont ceux dont les dirigeants anticipent et prennent des décisions fermes et appropriées.
Notons enfin que la cérémonie a été marquée aussi par la projection d’un film sur les deux ans du Président IBK.
Dieudonné Tembely
Source: InfoSept
