La police fédérale brésilienne a perquisitionné vendredi le domicile de l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) à Sao Paulo et l’a emmené pour l’interroger dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras, a annoncé le porte-parole de l’Institut Lula.
« La police fédérale (PF) mène des fouilles et perquisitions chez lui, à l’Institut Lula et chez plusieurs de ses collaborateurs et membres de sa famille », a déclaré José Chrispiniano, attaché de presse de l’ex-président brésilien et de la fondation qui porte son nom.
Il a confirmé également que Lula avait été emmené par la police pour être interrogé.
Ces mandats de perquisition et d’amener « sont exécutés par la police fédérale pour enquêter sur de possibles délits de corruption et blanchiment d’argent du réseau (de fraudes) Petrobras pratiqués par l’ancien président Lula et ses collaborateurs », a écrit dans un communiqué le parquet de l’Etat de Parana (sud) chargé de l’enquête sur les fraudes au sein de la compagnie publique pétrolière.
« Il y a des preuves selon lesquelles l’ex-président Lula a reçu de l’argent du réseau (de fraudes) Petrobras par le biais de la restauration d’un appartement triplex et d’une maison de campagne à Atibaia », affirme le parquet.
« On enquête aussi sur des versements faits à l’ex-président par des entreprises impliquées dans l’enquête sur la corruption, à titre de dons présumés et conférences », ajoute le parquet.
Plus tôt la police avait indiqué dans un communiqué que « près de 200 policiers et 30 inspecteurs des impôts exécutaient 44 mandats judiciaires, dont 33 mandats de fouilles et perquisitions et 11 mandats d’amener dans les Etats de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Bahia ».
Cette opération policière fait partie de la vaste opération « Lavage rapide » lancée en 2014 pour enquêter sur un vaste réseau de corruption monté au sein de la compagnie publique pétrolière Petrobras et qui aurait coûté au moins deux milliards de dollars à la compagnie.
Elle intervient au lendemain d’une avalanche d’accusations de corruption dans le scandale Petrobras avec la déclaration d’un sénateur, selon la presse, impliquant la présidente Dilma Rousseff et son prédecesseur Lula.