Dans la capitale congolaise, de nombreuses banderoles, à travers lesquelles gouvernement, population et secteur privé locaux souhaitent la bienvenue au Roi Mohammed VI, surplombent les grandes artères.
Le Souverain est attendu, demain dimanche 29 avril 2018, aux travaux du premier Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu du Bassin du Congo dont il est l’invité spécial. L’enthousiasme des Congolais traduit leur reconnaissance envers le Roi Mohammed VI pour son engagement en faveur des pays africains et des causes environnementales. Déjà en 2006, ils avaient exprimé une grande admiration pour le Souverain lors de sa visite à leur pays il y a près de 12 ans. Des accords de coopération et de jumelage ont été signés à cette occasion entre les centres hospitaliers universitaires (CHU) de Rabat et de Brazzaville. D’autres ont été conclus dans les secteurs de la Pêches maritime, de la Santé et de l’Agriculture. La visite royale de 2006 a également été marquée par le lancement d’une action médicale initiée par le Maroc en faveur de la population de la capitale congolaise.
Plus récemment, le succès de la COP22, organisée en novembre 2017 à Marrakech, et du Sommet africain de l’Action tenu en parallèle de cet événement mondial, ont bien marqué les esprits. Tout le monde reconnaît le rôle décisif joué par le Souverain pour défendre l’Afrique et les pays les plus vulnérables en particulier. Tout le monde se souvient des nombreux déplacements royaux dans différents pays de toutes les régions d’Afrique où de nombreuses actions concrètes socio-économiques ont été lancées sous sa présidence. Son appel, sans cesse répété, que l’Afrique fasse confiance à l’Afrique est devenu une devise des panafricanistes et afro-optimistes convaincus.
C’est donc dans le prolongement de l’action royale continue en faveur des différentes régions du continent, que s’inscrit la participation du Roi Mohammed VI au Sommet de Brazzaville. Sa présence donne un caractère particulier à cet événement qui devra réunir de nombreux chefs d’État et de gouvernement. L’objectif tracé fait suite aux recommandations de la COP22. Il est temps que les engagements verbaux soient traduits par des faits concrets.
A Brazzaville, le mot d’ordre sera la collecte de fonds pour le financement des programmes et projets dans les domaines de l’économie bleue, l’économie verte, et la lutte contre les changements climatiques et contre la pauvreté. C’est de la sorte que la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, officialisée en mars 2017 dans ville congolaise d’Oyoen en présence du Maroc, pourra se transformer en projets réalisables et durables, comme le veut le Roi Mohammed VI, principal soutien de cette initiative. Si par son appellation, ce Fonds est lié au Bassin du Congo, ce n’est pas par hasard. Cette zone est le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Le monde entier a donc intérêt à lui apporter son appui.
Au lendemain de sa participation au Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu du Bassin du Congo, le Roi Mohammed VI effectuera une visite dans ce pays, au grand plaisir des Congolais.
Réunion préparatoire
Les travaux de la réunion ministérielle préparatoire du premier Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu du Bassin du Congo se sont ouverts, vendredi 27 avril 2018 à Kintélé (nord de Brazzaville), avec la participation du Maroc.
Le Premier ministre congolais, Clément Mouamba a salué à cette occasion, le soutien ferme du Roi Mohammed VI à l’Initiative du Président Congolais Denis Sasou Nguesso relative à la création du Fonds bleu du Bassin du Congo, principal instrument financier de la Commission Climat du Bassin du Congo.
Cette initiative ne concerne pas seulement les Etats du Bassin du Congo ou de l’Afrique Centrale. Elle concerne la planète toute entière, a souligné Mouamba dans une déclaration à la presse, en marge de la séance d’ouverture de la réunion ministérielle préparatoire.En apportant son soutien à cette initiative, le Maroc défend une noble cause aux côtés des pays de l’Afrique centrale, a-t-il conclu.
L’observateur
