Réunis, récemment, à Ouagadougou, les Chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) sont formels : le statut actuel de Kidal n’est pas acceptable. Transformé en nid de terroristes et de bandits armés, qui s’attaquent aux pays voisins du Mali avant de s’y refugier comme si de rien n’était, Kidal est devenu une menace pour les pays ouest-africains.
Auparavant, le gouvernement nigérien cite, dans un document officiel, les noms de cinq personnalités du HCUA, donc de la CMA, impliquées dans plusieurs attaques au Niger. Il s’agit d’Algabass Ag Intallah, leader du HCUA, la branche politique d’Ançar-Dine, mouvement terroriste d’Iyad Ag Ghali ; Boahada Ag Hamzata, chef de la sécurité du gouverneur de Kidal ; Alhousseïni Ag Ahmedou, alias Gourmey ; Hamad Ali, chef du cantonnement de Tin-Fadimata.
Ce dernier a, selon les mêmes sources, dirigé une réunion avec les émissaires d’Abou Walid Al Saharaoui pour, non seulement, affaiblir le GATIA et le MSA à Ménaka ; mais aussi, pour instaurer la charia dans cette localité.
Pour mettre fin à cette insécurité rampante dans le Sahel et, du même coup, arrêter l’effusion de sang dans les pays voisins, une seule solution, selon Tiébilé Dramé, ministre des Affaires Etrangères : l’exercice de la souveraineté de l’Etat malien à Kidal. Pour lui, cette question n’est pas négociable.
« Exercer la souveraineté de l’Etat sur Kidal n’est pas une question négociable », a-t-il indiqué dans une interview, accordée la semaine dernière, à notre confrère « Jeune Afrique ».
Bravo, Mr le ministre !
Oumar Babi
Canard Déchaîne