En vue de trouver un compromis au problème qui divise aujourd’hui le gouvernement et l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), il est prévu, aujourd’hui, une énième phase de négociations entre les deux parties dans la salle de conférence du ministère du Travail. Cette séance sera une nouvelle occasion pour les deux »protagonistes’‘ d’accorder leur violon pour parler un seul langage et mettre fin à une tergiversation qui n’a que trop duré. Car à plusieurs reprises, les parties se sont réunies dans cette salle pour n’en sortir que sur des désaccords. L’UNTM a, maintes fois, reproché au gouvernement d’être animé de mauvaise foi.
Un point de vue qui est largement partagé aujourd’hui dans la capitale malienne. Plusieurs observateurs reprochent au gouvernement sa »mauvaise foi » qui, même s’il multiplie les rencontres avec la plus grande centrale syndicale du pays, n’arrive toujours pas à faire des contre propositions à cette dernière. Chose qui offusque les dirigeants du syndicat faisant planer ainsi le risque d’une nouvelle grève.
Le syndicat a même posé un ultimatum au gouvernement dans cette logique, la semaine dernière, en menaçant que si rien n’est fait dans les prochains jours (vendredi, selon nos sources), il déposera un nouvel préavis de grève de 72 heures sur la table.
Notons que les points de revendication portent toujours sur cinq points (sur 17) de divergence. Il s’agit notamment du relèvement substantiel de la valeur du point d’indice, la diminution de l’ITS (qui s’échelonne actuellement de 5 à 30%), la matérialisation de la prise en compte des droits des enfants par l’octroi d’allocations à la hauteur de l’importance accordée à ces derniers, l’annulation systématique de la hausse des tarifs d’eau et d’électricité et le relèvement du SMIG, comme facteur de réduction de la pauvreté.
Aboubacar DICKO
SOURCE: L’Indépendant