Salaire misérable, absence de contrat de travail, manque de couverture sociale, traitement inhumain et dégradant, les travailleurs de la Société Aminata Konaté, promotrice des produits Bara Muso, subissent la pire forme de l’exploitation de l’homme par l’homme.
La société Aminata Konaté est comme écrivait Albert Londres «une usine à malheur qui travaille sans plan ni matrice». «C’est harassant et inhumain ! Et le PDG de la société n’a aucun respect envers les travailleurs», confient des travailleurs de la société la Société Aminata Konaté, promotrice des produits Bara Muso.
Les employés travaillent six jours sur sept de la semaine du matin au petit soir, sans aucune pause (en dehors du temps de prières) et avec un salaire de moins de 75 000 FCFA. «Cette rémunération vient aussi très souvent en retard», témoigne un des employés de la société.
Selon une source, le PDG Boureima Doumbia dit ne pas donner de repos aux employés sous prétexte de vouloir rattraper ses concurrents qui sont sur le marché bien avant lui. Selon nos sources, la plupart des employés ne disposent d’aucun contrat de travail et par conséquent d’aucune couverture sociale. Dans ces conditions, inutile de rappeler qu’aucun plan de carrière n’est établi. De bonnes sources, la société profite de la précarité des travailleurs.
La société n’accorde que des périodes d’essai de trois mois et refuse de le renouveler. Et gare à un employé qui ose demander la régularisation de sa situation ! «Celui-ci sera renvoyé comme un malpropre» rapporte un travailleur qui ajoute que la société ne veut pas recruter des personnes sur de longues durées. Ce qui fait que le travailleur peut se retrouver au chômage du jour au lendemain.
Des employés voués aux gémonies
Aussi, PDG Boureima Doumbia se moque-t-il éperdument de l’amélioration des conditions de travail. Pis, il a affirmé au cours d’une réunion avec ses employés ne même pas vouloir l’entendre. «Je ne veux entendre que le travail», rapportent des participants à la réunion.
Ce qui fait que la société enregistre tous les jours des départs d’employés qui se plaignent des mauvaises conditions de travail. Selon nos sources, la création de six mille emplois par la société, c’est du pipeau.
Il nous est aussi revenu que le PDG, Boureima Doumbia, n’a aucun respect envers ses employés. Lesquels passent à ses yeux pour des bêtes à somme. Les employés sont quotidiennement voués aux gémonies et traités comme des moins que rien. Seul commandant à bord, toute contradiction est interdite et violemment réprimée.
Tout employé qui se hasarde à contester son point de vue sera dans les meilleurs des cas relevé de son poste, sinon, renvoyé purement et simplement. L’ex-DGA ne dira certainement pas le contraire. Lui qui fut congédié comme un malpropre.
Le PDG Doumbia ne rate d’ailleurs aucune occasion pour rappeler que la société lui appartient. «Même si tu as un contrat dûmentétabli, je te remettrai à la porte le jour où je veux», vocifère-t-il très souvent.
Tous nos efforts pour rentrer en contact avec Boureima Doumbia, PDG de la société, sont restés vains. Nous l’avons pourtant contacté afin qu’il donne sa version des faits. Il nous a demandé de le rejoindre à son bureau. Ce qui fut fait. Malheureusement, il n’a pas daigné nous recevoir.
Après de longues heures d’attente et après l’avoir relancé au téléphone, nous avons décidé de rentrer non pas sans dire à son assistante de lui signaler notre présence. Celle-ci a refusé de l’informer de notre présence, à fortiori lui notifier l’objet de notre visite. Nous l’avons malgré tout relancé le jour suivant. Mais en vain !
Abdrahamane Sissoko
ÉchosMédias