L’attaque, le 30 septembre, des camps de Boulkessy et Mondoro s’est soldée par la mort de 25 soldats maliens. 60 autres sont portés disparus. Les assaillants ont aussi emporté quantité d’armes et de munitions.
C’est la pire tragédie pour l’armée depuis le 17 mars 2019, quand une attaque terroriste contre le camp de Dioura avait fait 29 morts. Tout en présentant mes condoléances aux familles des victimes, je me pose les questions suivantes:
* Comment ces colonnes d’assaillants lourdement armés ont-ils pu parcourir de si longues distances sans être repérés ni par le Mali, ni par les forces internationales beaucoup mieux équipées que notre armée ?
* Comment l’ennemi a-t-il pu nous infliger tant de pertes alors que nous sommes censés disposer d’avions de guerre capables de lui couper la route ?
* Est-ce un hasard si ce carnage se produit au moment où les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) sont mis à l’index par la Cedeao et que l’Accord de paix signé entre le Mali et ce groupe armé est de plus en plus critiqué ?
* Quelles réformes institutionnelles peut-on mener dans une insécurité si généralisée ?
Maître Cheick Oumar Konaré
Source: malivox