C’est du moins ce qu’a déclaré le samedi Dr. Boulkassoum Haidara, lors de la rentrée politique de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP) dont il est le président. Rentrée au cours de laquelle, les membres des organes de la CMP (conférence des présidents des partis membres et le secrétariat exécutif) ainsi que les axes stratégiques du plan d’actions de la convention ont été présentés. Aussi, la cérémonie a été marquée par le discours politique ou d’orientation du président de la CMP, Dr. Haidara.
La conférence des présidents, instance suprême de la CMP, est dirigée par Boulkassoum Haidara. Elle est composée des présidents des 65 partis membres de la CMP ainsi que les présidents des groupes parlementaires se réclamant de la mouvance présidentielle. Quant au secrétariat exécutif de la CMP, il comprend 33 membres consensuellement désignés par les partis membres de la convention.
Corruption, école, avion présidentiel, réconciliation nationale, paix et sécurité ont été les maitres mots du discours prononcé par le président de la CMP, Boulkassoum Haidara.
«Aujourd’hui, le mythe IBK comme homme providentiel, comme solution, est injustement mis en doute. Et pour cause, la corruption, la gabegie et le népotisme qui s’opéraient hier avec ruse, se sont étalés au grand jour comme pour braver le slogan salvateur prônant l’année 2014, année de la lutte contre la corruption », a-t-il affirmé.
Selon lui, ‘’les tonitruantes’’ surfacturations se rapportant à l’acquisition d’un avion présidentiel et à l’achat d’équipements militaires, diversement commentées dans l’opinion, sarcastiquement dénoncées par la presse écrite et orale et sévèrement critiquées par l’opposition, sont le fait de collaborateurs en qui le président IBK avait placé toute sa confiance et qui l’ont cyniquement trahi.
Pour lui, IBK qui fait ses preuves en tant qu’homme d’Etat, doit tirer les leçons de ce début tumultueux de mandat qui a fait douter un peuple impatient.
Dr. Haidara s’est aussi déchainé contre la presse. « Il n’existe aujourd’hui aucun secret d’Etat, aucun secret défense qui n’est vendable aux commanditaires de certaines presses haineuses, enragées et comme dressées contre la gouvernance actuelle qui leur facilite également la tâche en leur donnant fréquemment de la graine à moudre », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter que ceux qui s’érigent aujourd’hui en moralisateurs de la gestion publique et défenseurs de l’intérêt de notre peuple, leur gestion chaotique et documentée est encore disponible.
Parlant du processus de la réconciliation nationale qui tend vers un dénouement heureux, le président de la CMP souhaite qu’une attention particulière soit accordée à la problématique du désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des combattants des groupes armés ; laquelle, selon lui, est une condition sine qua non d’une réconciliation durable.
«L’expérience de la réinsertion des mouvements armés, opérée à maintes reprises, s’est soldée par des dissidences récurrentes qui sont à l’origine de la déstabilisation organisationnelle et stratégique des forces armées et de sécurité du Mali », a-t-il rappelé.