Les échanges entre les 2 groupes terroristes pourraient renforcer leurs capacités à répandre la terreur

​Les groupes terroristes Boko Haram et Etat islamique ont développé des contacts ces derniers mois, qui pourraient renforcer leurs capacités à répandre la violence et la terreur, a révélé jeudi un haut responsable du renseignement américain, cité par le site d’informations Thedailybeast.

Le directeur du centre national de l’antiterrorisme Nicolas Rasmussen a évoqué l’intensification de « l’intercommunication entre Boko Haram et d’autres groupes terroristes localisés au nord et au nord-ouest de l’Afrique, et même avec l’Etat islamique », lors d’une audition devant la commission du renseignement du Sénat des Etats-Unis.

Il a souligné que ces liens ont permis à ces deux importants groupes extrémistes d’élargir leur champ d’action.

« Tout cela ne fait que renforcer l’image du réseau terroriste interconnecté au sein duquel, les membres partagent leurs ressources, leurs expertises, leurs techniques, et même leurs troupes. Ces liens renforcent les capacités de ces groupes, et c’est là une tendance inquiétante », a déclaré Rasmussen devant la commission.

C’est la première fois que la communauté du renseignement reconnaît qu’il existe une interconnexion entre les deux groupes.

Le gouvernement américain soutient que la coalition internationale qu’elle dirige contre l’Etat islamique est parvenue à ralentir l’avancée du groupe terroriste en Irak et en Syrie.

Cependant, d’un point de vue stratégique, l’EI a réussi à étendre son champ d’action dans certaines parties du monde grâce à des groupes en Algérie, en Egypte, en Libye et en Arabie saoudite, et même en Asie du Sud, qui lui ont prêté allégeance.

Les nouvelles relations qu’entretiennent Boko Haram et l’Etat islamique pourraient avoir des implications sur un projet de loi américain sur lequel le Congrès travaille actuellement, et qui demande l’autorisation de l’utilisation de la force militaire contre l’EI.

Dans une version du projet soumise par la Maison Blanche, le président Obama demande à pouvoir utiliser la force militaire contre l’État islamique et « ses alliés », « sans limitations géographiques ».

La reconnaissance par l’administration américaine des relations entre les deux groupes terroristes pourrait ouvrir la porte à l’usage de la force militaire en Afrique de l’Ouest contre Boko Haram.

Boko Haram sème la terreur depuis de nombreux mois au Nigeria, une campagne de « violence sans précédent », selon Rasmussen.

Selon le directeur du centre national de l’anti-terrorisme, les violences perpétrées par Boko Haram ont provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes au Nigéria.

Source: i24news.tv