La secte islamiste Boko Haram a fait de nouvelles victimes le week-end dernier au Cameroun. Au moins neuf morts et de nombreux blessés dans un double attentat dans la région de l’extrême-nord, frontalière du Nigeria.
De notre correspondant à Yaoundé
Amchidé, localité située à un jet de pierre de la frontière avec le Nigeria dans le Mayo-Sava, a été la plus durement frappée. Sept civils tués dont deux adolescents et une quinzaine de blessés. Selon des sources locales, le kamikaze s’est fait exploser dimanche autour de 20 heures. L’attaque s’est produite alors que les victimes « retournaient chez elles », traversant une zone où les autorités déconseillent les déplacements après 18 heures, en raison des risques d’attaques jihadistes.
Quelques heures plus tôt, des insurgés ont tendu une embuscade à Zigagué, toujours dans le Mayo-Sava. Au cours de celle-ci, deux militaires ont été tués, selon le confrère Guibai Gatama, spécialiste de la région. Depuis un peu plus de cinq ans le Mayo-Sava, dans l’extrême-nord du Cameroun, qui partage une longue frontière avec le Nigeria, est la partie du pays qui subit le plus les assauts meurtriers de la secte islamiste.
Pour la seule année 2019, 275 personnes y ont été tuées, selon un décompte d’Amnesty International.