Comme un coup de poing sur la gorge des responsables de la BMS-SA, la saisie de certains comptes grands compte de la structure confirme la difficulté que traverse aujourd’hui l’institution que dirige Alioune Coulibaly.
Pris de panique, beaucoup de clients s’appètent aussi à retirer leur argent avant d’avoir des soucis à être en possession de leurs dus. Parmi des structures qui n’arrivent pas à faire des retraits sur leur compte figure une grande agence rattachée au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle et un grand opérateur économique du pays. La structure étatique a aujourd’hui des soucis à faire face à ses différentes dépenses et des prestataires qui ne savent plus à quel saint se vouer, sont dans la tourmente.
Comme si cela ne suffisait pas. Au service juridique de la banque, c’est la panique totale. Le 17 octobre 2019, juste après la saisie de certains comptes, l’avocat de la banque s’est permis d’adresser une mise en demeure à l’huissier de la société ivoirienne du concept et de gestion SICG. ‘’ Malgré l’ordonnance des référés N88/19 rendue par le tribunal de commerce de Bamako le 16 avril 2019, confirmée par l’Arrêt n 259 du 21 juin 2019 de la Cour d’Appel de Bamako, octroyant un délai de grâce d’une année dans le contentieux qui l’oppose à la SICG Mali, vous vous êtes permis de procéder à une saisie attribution sur les supposée avoirs de la BMS entre les mains de diverses personnes morales.
Votre mépris pour les décisions rendues par les juridictions nationales a entrainé des conséquences fortement dommageables pour la BMS-SA.’’
Cette lettre, qui ressemble à un aveu d’impuissance confirme une fois de plus les difficultés auxquelles est confrontée la banque qui a déjà perdu plus de 8 milliards avec les saisies en Côte d’Ivoire, 10 millions d’euros (plus de 6 milliards et demi de FCFA) sur des comptes en France. Jusqu’où ira la saisie à Bamako et dans d’autres pays ? Pourquoi la banque ne cherche pas un compromis formel avec la SICG étant donné qu’elle a perdu tous les procès contre la SICG dans les hautes juridictions ? La Cour Commune de justice et d’arbitrage CCJA étant le dernier recours a déjà tranché à la faveur de la SICG.
Alioune Coulibaly ferait mieux de chercher une porte de sortie avant qu’il ne soit trop tard ; s’il ne l’est pas déjà.
La Sirène