Après les villages dans le Centre, depuis un certain temps, on assiste à des blocus sur des axes routiers et sur de grandes villes entières. Tombouctou vit sous un blocus, un embargo jihadiste qui ne dit pas son nom bientôt deux semaines. L’axe Douentza-Gao aussi est fermé pour faire de même sur Boni. Une nouvelle méthode des groupes jihadistes pour faire mal à l’Etat malien et aux différentes populations du Nord et du Centre.
Aucune marchandise ne sort ni ne rentre depuis plus d’une dizaine de jours à Tombouctou et environnants selon plusieurs confrères sur place. Mercredi, jour de foire hebdomadaire de Diré, sous des fortes menaces, les forains ont été bloqués. Toutes les grandes zones urbaines connaissent ce calvaire à savoir, Rharous, Diré, Goundam et la ville de Tombouctou, nous a confirmé un confrère dans la zone.
Ce blocus fait suite à des vocaux d’un certain Talha Abu Hind et une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. C’est là que la plupart des gens ont appris ce projet de blocus. Selon un de nos confrères, à Tombouctou, ils se sont directement adressés aux commerçants sur décision de mettre Tombouctou sous embargo.
Dans lesdits vocaux, les raisons ne sont mentionnées, mais une journaliste rappelle un projet d’islamisation de l’enseignement à Tombouctou que les jihadistes avaient lancé, il y a un an. Il s’agit de séparer les filles et les garçons dans les classes et de mettre les hommes et les femmes à part entre autres. Chose qui n’a jamais eu lieu.
Sur l’axe de Gao, selon nos informations, des jihadistes se sont regroupés et ont décidé de lever le blocus la semaine dernière. Aussitôt les premiers transits finis, ils ont ramené le blocus sans raison citée. “Au tout début, l’embargo ne concernait que la ville Boni. Les groupes armés jihadistes accusaient les populations de Boni de collaborer avec les FAMa. Après le blocus a concerné tout l’axe”, a confié un jeune de Douentza.
Un autre brigandage de haut niveau pour saboter tous les efforts des FAMa déployés dans le cadre de la défense du territoire et la sécurisation de la population et leurs biens.
Pour l’heure, ce mode opératoire n’est pas totalement cerné par nos autorités et les réponses adéquates sont pour le moment absentes. Le blocus consiste à interdire aux véhicules commerciaux tout transport de marchandises dans une zone. Avec des menaces de brûler tout le véhicule et son contenu.
K C.
Mali Tribune