28 décembre 2021-28 décembre 2023, cela fait exactement deux ans jour pour jour que le grand défenseur de la liberté de presse, le journaliste émérite et promoteur de votre bihebdomadaire d’informations générales « Le Prétoire », El hadj Birama Fall entamait son voyage vers le monde des aïeuls !
Deux ans après, la douleur reste entière et les souvenirs vivaces ! Comment oublier ce grand homme ? Ce père de famille exemplaire, ce mari idéal, ce voisin solidaire qui aide et assiste, ce journaliste pétri de talents à la plume magique, séduisante et envoûtante, ce collègue qui force naturellement le respect et l’admiration par sa disponibilité, son humilité et son sens élevé du partage et de l’écoute ! De lui, la rédaction du journal Le Prétoire, ne retient que de bons souvenirs vécus ensemble, et le vide qu’il a créé est loin d’être comblé. Un homme comme lui est tout simplement irremplaçable même si nous nous soumettons à la volonté irrésistible du Grand Créateur ! Chef, tu as marqué ton temps de la plus belle des manières et sois en fier ! A cette occasion du deuxième anniversaire de ton décès, nous nous faisons ce devoir de republier les derniers souvenirs que tes collègues, parents, amis et proches gardent toujours de toi tout en priant pour le repos éternel de ton âme ! Lisez les témoignages…
Hameye Cissé-Seydina , Oumar Diarra-SOD, Sambi Touré, Alexis Kalambry
« Birama Fall : Une conviction jamais démentie ! »En 2007, à l’entame du second mandat du général-président ATT, dans l’affaire dite de la maîtresse du président de la République, nous nous sommes retrouvés, Seydina Oumar Diarra Sod, journaliste à Info-Matin, Sambi Touré, Directeur de publication de Info-Matin, Alexis Kalambry, directeur de Les Echos, Mahamane Hamèye Cissé, directeur de publication de Le scorpion, en prison avec Birama Fall, alors directeur de publication de Le Républicain. Cette semaine passée ensemble en privation de liberté nous a permis de développer des relations que ni le temps, ni la distance n’ont pu remettre en cause. Un commerce agréable prématurément interrompu te concernant, lorsque tu as été arraché à notre affection commune : ta famille biologique et professionnelle, parents, amis et connaissances. Birama Fall est cependant resté juriste dans l’âme.
En effet, il a voulu voir la justice et le nécessaire équilibrage partout où il fallait. Il était téméraire, de la témérité de celui qui sait qu’il a la justice, la vérité et le droit avec lui. En partant de Le Républicain pour fonder son entreprise de presse, il avait déjà le carnet d’adresses, le background et l’expertise qui lui ont permis de bâtir Le PRÉTOIRE, cet organe qui s’est vite imposé comme un organe spécialisé dans les affaires juridiques et judiciaires. Nous pleurons aujourd’hui un ami, un neveu et un compagnon de route qui a su mériter de la corporation et des confrères. En effet, Birama est brusquement rappelé à Dieu le 29 décembre 2021 et inhumé le lendemain au cimetière de Hamdallaye. A ces nombreux titres, tu mérites le Janjo, l’hymne traditionnel aux sbraves parmi les braves. Parce que tu as volontairement accepté cette privation pour le principe. Car, en publiant l’article incriminé dans l’affaire dit de la maîtresse du président de la République, tu mesurais déjà le risque encouru pour toi. Mais, tu l’as publié, quand même ! Ainsi, tu es allé en prison en toute connaissance de cause, pour la défense des droits de l’Homme. Tu as défendu les droits de l’Homme parce que tu étais un homme de conviction.
Tu as toujours été l’homme de conviction, pour le principe !
Tu as toujours défendu la Liberté d’expression, pour le principe !
Tu as toujours défendu la Liberté de la presse, pour le principe !
Tu as toujours été l’homme de Liberté, pour le principe !
Dors en paix, pour la
Confraternité !
Dors en paix, pour l’Éternité !
I Fall !
I Kulubali Diko !
L’Alerte