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Billet : silence, on ment !

Après avoir présenté leur coup d’état comme une démission volontaire du président IBK, les militaires maliens ont cette semaine servi deux autres mensonges : à la Cédéao qui exigeait un président civil, les colonels ont sorti de leur chapeau un militaire à la retraite là où on s’attendait à un vrai civil qui n’a jamais porté des armes. Ce retraité est présenté comme le choix d’un panel de désignation dont les membres ont été pourtant juste mis devant le fait accompli.

La charte de transition, pour l’instant rejetée par la Cédéao, est elle-même le résultat d’un autre mensonge. Exhibé comme le résultat d’un dialogue politique inclusif, plusieurs grandes figures politiques du Mali l’ont dénoncée publiquement au motif qu’elle n’a jamais fait l’objet de consensus.
Il faut espérer à présent que la junte, dont la volonté de s’accaparer de tout le pouvoir est désormais manifeste, sorte rapidement du cercle vicieux du mensonge permanent dans lequel elle s’enferme progressivement. Ceci étant, les politiciens maliens ont été d’une inqualifiable naïveté à penser qu’après leur putsch, les militaires leur auraient simplement cédé le pouvoir. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est désormais vers la même Cédéao qu’ils vouaient aux gémonies, il y a quelques semaines, que se retournent aujourd’hui les responsables du M5, toutes tendances confondues. Car, tout le monde a compris que les seuls capables de freiner la boulimie de pouvoir des militaires maliens, c’est bien l’organisation sous-régionale.
Ce qui est vrai, est vrai !

Saïd Penda

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