L’Agence de conseils en communication internationale, dénommée Groupe Africa Leaders, sous la houlette de son directeur général, non moins expert en communication, Monoko N. Toaly, a donné une conférence de presse sur le thème : «peut-on faire le bilan du président IBK sans parler de la complexité de la crise du Nord ?». C’était le jeudi 17 mai au siège du groupe Africa Leaders à Kalaban-coura.
Le bilan du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta domine toujours l’actualité. C’est pourquoi le groupe Africa Leaders a décidé d’échanger avec les médias sur la question.
Selon le conférencier, Monoko Toaly, les positions des médias comme RFI, France 24, Europe 1 et autres sont claires. D’autant que, pour eux, le bilan du président IBK est médiocre pour n’avoir pas réalisé toutes ses promesses de campagne de 2013. À l’en croire, toutes les tendances, qu’elles soient pour ou qu’elles soient contre, ne nous enseignent pas, sur les conditions qui ont donné lieu à ce bilan qualifié de médiocre.
Pour le directeur général du groupe Africa Leaders, la situation de crise au Mali, qui a mobilisé le monde entier, mérite qu’elle soit profondément analysée, avant d’aboutir à toute conclusion : qu’elle soit favorable ou défavorable. Toutes opinions forgées sur la base des calculs de la politique politicienne n’aideront pas à côtoyer la vérité avec une approche objective. Toute chose qui ferait du tort aux futures générations qui voudraient bien savoir ce qui s’était exactement passé au Mali de 2012 à une date ultérieure, a-t-il ajouté.
Avant de déclarer : «Il y a nécessité pour nous qui évoluons dans les domaines de l’information et de la communication de susciter l’esprit critique sur ce qui se passe au Mali, qui est d’ailleurs très grave, à cause des conséquences fâcheuses qui en découlent. En notre qualité de professionnels et experts de l’information et de la communication, nous refusons d’adhérer à toutes ces opinions forgées de partout, et qui ne sont pas soutenues par des arguments tangibles puisés de la situation de crise que vit le Mali. Pour nous, tout bilan est bien ce que l’on retient d’un parcours, d’une tâche, d’une circonstance ou d’une réalité. C’est pourquoi nous nous interrogeons, si l’on pouvait réellement faire le bilan du président IBK, sans parler de la complexité de la crise du nord».
Quelle était la situation du Mali avant qu’IBK ne soit au pouvoir ? Qui sont ceux qui étaient les acteurs directs et indirects de la situation de crise du Mali ? Dans quelles circonstances, IBK a-t-il été élu ? Quels étaient les rôles de chaque acteur direct ou indirect impliqué dans la crise malienne ? Quelle est l’ampleur des conséquences nées de la crise du nord ? Quelle conclusion tirer des questions précédentes ? Ce sont des questions, selon le conférencier, qui méritent d’être répondues avant de donner le bilan d’IBK.
Il a par ailleurs indiqué que, pour apprécier le bilan d’IBK, il faut aussi tenir compte des rôles des partenaires qui sont au Mali pour aider et chercher à comprendre s’ils facilitent réellement la tâche au président que les Maliens ont démocratiquement élu. Avant de conclure qu’il serait faux de vouloir faire le bilan des 5 ans du pouvoir du président IBK, sans aussi analyser de façon rigoureuse la crise du nord dans tous ses aspects.
Toutes les opinions qui parlent du bilan médiocre d’IBK, ce sont des opinions dont les auteurs seraient sûrement contre le Mali. Si l’Uemoa, la Cédéao, l’Union africaine, la France, l’Union européenne et l’Onu n’ont pas encore trouvé de solution à la crise malienne, c’est que cette crise est complexe. Et que le président IBK est aussi l’une des victimes de cette crise.
Diango COULIBALY
Le Reporter