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Bientôt une stratégie nationale de police de proximité

Bamako, 05 mars (AMAP) Un atelier de deux jours, destiné à définir une Stratégie nationale de police de proximité, auquel participent 66 acteurs concernés, notamment des magistrats de la Cour suprême et du siège, des juges d’instruction, des greffiers, des avocats, des huissiers, des notaires et des commissaires de justice, a débuté, mercredi, à Bamako.

Cette rencontre est organisée par le Commissariat à la réforme du secteur de la Sécurité (C-RSS), avec l’appui de l’Institut des États-Unis pour la paix (USIP), en collaboration avec l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH).

Le Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, le général M’Bemba Moussa Keita, a indiqué, dans son discours d’ouverture, qu’à l’instar des autres pays de la sous-région et du monde, le Mali subit les affres du terrorisme, des actes de grand banditisme et de criminalité transfrontalière organisée. « Ces phénomènes et d’autres formes d’activités illégales, a poursuivi le général M’Bemba Moussa Keita, constituent des obstacles de taille à la stabilité nationale et régionale, à la sécurité et à la croissance économique ».

Toute chose, selon lui, qui justifie l’importance de la création et l’opérationnalisation de la police de proximité qui devrait contribuer à limiter les risques d’endommagement physique et social des communautés, sur le long terme, et, ainsi, d’éviter l’effondrement total des villes et autres localités.

Dans le contexte malien, a-t-il affirmé, la police de proximité s’articule autour d’une mission, confiée à la police et aux autres forces en charge de la sécurité, destinée principalement à contrer la criminalité transfrontalière, le trafic d’êtres humains, la cybercriminalité, la radicalisation et le terrorisme. « Il s’agit, aussi, d’apaiser les relations entre la population et la police, de créer un climat de confiance mutuelle dans un environnement sécurisé », a conclue le général Keita.

Pour sa part, le directeur général adjoint de l’Institut national de formation judicaire (INFJ), Aliou Badra Coulibaly, représentant le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a souligné qu’il s’agira, au cours de la rencontre, de mettre en place une stratégie nationale de police de proximité qui participera à asseoir une vision commune et partagée par l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques de la sécurité. « Cela, a ajouté Aliou Badra Coulibaly, en vue de capitaliser davantage les solutions embryonnaires et d’en déceler les lacunes pour y apporter les solutions les mieux appropriées ».

Le directeur général adjoint de l’INFJ, a rappelé qu’en ce qui concerne, spécifiquement, le secteur de la justice, une loi d’orientation et de programmation a été adoptée en décembre dernier. « Cette loi permettra, a-t-il expliqué, de 2020 à 2024 de doter la justice de moyens pour répondre aux attentes de nos concitoyens ».

L’ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis B. Hankins, a insisté sur l’importance de la justice et de la sécurité dans le rétablissement du contrat social entre la classe politique et la population. Et le diplomate américain d’espérer que pendant cet atelier les participants trouveront les meilleures approches pour rassurer les populations que les forces de sécurité sont mieux en termes de qualité que les autres groupes armés (terroristes, criminels et milices) qui circulent au Mali.

Pour le gouvernement, a exhorté Dennis B. Hankins, il faut que les juges et les magistrats donnent une justice qui soit égale pour tout le monde. « Il faut créer ces lignes de communication avec les populations qui seront des forces multiplicatrices d’efficacité des efforts du gouvernement », a insisté Dennis B. Hankins.

AT/MD (AMAP)

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