Ces milliards correspondent à la somme de certains cas de fraude relevés par le vérificateur général au titre de la vérification financière de l’année 2012. Le bureau du VéGal vient de transmettre à la justice malienne ces dossiers incriminés.

Les 7,57 milliards de F CFA sont des pertes causées à l’Etat suite à la violation des dispositions des textes régissant les marchés publics, à l’absence de sincérité et de régularité dans l’exécution des dépenses publiques, au détournement des ressources publiques dans l’encaissement et le reversement des recettes fiscales, à la non-application des critères légaux dans les procédures de mise en réforme des matériels et équipements de l’Etat et aux acquisitions fictives.

Des faits susceptibles de constituer des infractions au regard de l’article 609 du Code Pénal.

Depuis ce jeudi, ces dossiers sont sur la table du Procureur de la République près du Tribunal de 1ère Instance de la Commune III du District de Bamako, chargé du Pôle Economique et Financier. Ce qui présage d’une action prochaine contre les auteurs des cas de fraude.

Il ne fait aucun doute que le bureau du vérificateur général abat un travail extraordinaire pour dévoiler les trous par lesquels le sang du Mali coule. La balle est maintenant dans le camp de la justice malienne pour mettre hors d’état de nuire les suceurs du sang de la république.

Il urge d’arrêter cette hémorragie. Mais, comme l’a si bien rappelé le vérificateur en personne « seule une lutte concrète et visible contre l’impunité peut limiter les ravages de la délinquance économique et financière » au Mali. Ce travail concerne au premier chef la justice.

Alors que force revienne à la loi !