« La biennale artistique et culturelle, marqueur d’identité, catalyseur de l’unité nationale, de la paix et du vivre ensemble et facteur d’intégration socio-économique et culturel du Mali », c’est le thème d’un autre panel animé hier lundi à Mopti.
Pour le professeur Birama Diakon,, panéliste, ce thème est très important, car dit-il, la culture peut guérir les maux du Mali. « Nous sommes une nation fragmentée. Et la culture permet de lever les obstacles à la paix, d’éviter la marginalisation, d’éviter la disparité entre les communautés. toutes les communautés sont égales ». Cette pensée a été soutenue par de nombreux participants au panel. Pour eux, « réunir tout le Mali en un seul endroit ne peut que favoriser le retour de la paix et le vivre ensemble ».
« En causant ensemble, en jouant ensemble, ça peut permettre de consolider la paix pour pouvoir amener la cohésion sociale entre nous », a indiqué une participante de Mopti. « Moi je fais partie d’un quartier qu’on appelle « Gangal ». Et on est les « diatiguis » c’est-à-dire hôtes de Gao. On a mobilisé toute la population pour aller accueillir la délégation de Gao à l’aéroport, et tout le monde était content », a témoigné un autre habitant de la Venise malienne.
La foire d’exposition pour joindre l’utile à l’agréable
En marge de la biennale artistique et culturelle se tient la foire exposition de la biennale au terrain Gangal de Mopti. Elle est organisée par la chambre de commerce régionale en partenariat avec la mairie de la commune urbaine de Mopti. Les exposants saluent l’initiative qui est une « bouffée d’oxygène pour l’activité commerciale mise en mal par l’insécurité ». « C’est une belle opportunité pour renforcer les liens entre les commerçants et tisser des relations ». Tel est l’avis des exposants qui occupent près d’une trentaine de stands implantés sur le site de la foire.
L’insécurité qui sévit dans la région a fortement impacté les commerçants détaillants. La foire de la biennale vise donc à « créer des opportunités d’affaires » pour ces derniers. C’est en tout cas le point de vue d’Alassane Koïta dit Bébé. Il est le vice-président des commerçants détaillants.
Les commerçants de certaines localités comme Téninkou et Youwarou n’ont pas pu participer à la foire à cause de la saison des pluies. Ils demandent donc de revoir la période d’organisation de l’événement pour les éditions à venir.
Studio Tamani