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BENEDICTIONS COLLECTIVES POUR LA PAIX ET LA COHESION SOCIALE : « Si Assimi échoue, ce sera l’humiliation pour tout le Miankala »

Kagoua, chef-lieu de la commune rurale de Moribila dans la région de San, a réservé tous les honneurs, ce vendredi 18 mars 2022, au Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga à l’occasion de la cérémonie de couronnement des journées de bénédictions collectives dans le Miankala, entamées depuis le 14 janvier dernier. Ces rencontres grandioses s’inscrivaient dans le cadre de la réalisation de la feuille de route établie par le mouvement Ensemble pour le Mamala (Epma) de concert avec le collectif des chefs de village du Miankala, qui regroupe 65 communes des cercles de San, Bla, Koutiala, Yorosso.

L’objectif principal de ces activités est non seulement d’œuvrer pour le retour de la paix et la cohésion sociale au Mali, mais aussi et surtout de soutenir les autorités de la transition à restaurer la souveraineté du Mali. Le rendez-vous de Moribila était en effet le parachèvement de la séance de bénédictions organisée à Zangousso (cercle de Yorosso) et Kouniana, dans la région de Koutiala. Cet événement historique a tenu toutes ses promesses par la présence de la forte délégation du chef de Gouvernement de Transition, de la marraine, Mme Sanogo Aminata Mallé, Médiateur de la République, du ministre du Développement rural, des membres du CNT.
Comme disait l’autre, la paix n’a pas de prix, mais un coût. Le plus souvent, elle s’acquiert et s’arrache au bout de l’ultime sacrifice. Cette situation s’impose de nos jours à la nation malienne, compte tenu du contexte socio-politique et sécuritaire exceptionnel. Dans ce combat, aucun sacrifice n’est de trop pour sauver le « Maliba », assailli par les forces du mal. Le sursaut du Miankala participe de cette démarche citoyenne. A l’appel de la commission d’organisation des journées de paix et de réconciliation au Miankala, présidée par le jeune infatigable Moussa Issa Dao, les villages de Zangousso et Kouniana ont abrité, dès le jeudi 17 mars 2022, des cérémonies de bénédictions. Lesquelles retraites ont impliqué toutes les confessions religieuses. Ainsi, le chef de village de Zangousso, Drissa Daou, a indiqué que c’est un honneur pour sa localité d’abriter un tel événement dont la cause est aussi noble. Selon lui, les bénédictions sont toujours bonnes pour la stabilité et la consolidation d’un pays. A l’entendre, à travers ces actions, les fils du pays expriment leur citoyenneté et montrent aux gouvernants qu’ils ont le souci de leur nation. « Quand un pays est frappé d’une crise comme celle que vit le Mali, tous les chefs de village sont menacés. Ils ne peuvent pas être tranquilles », a souligné le vieux Daou. De son avis, si les populations peinent, le chef de village ne peut en aucun cas avoir la quiétude. De la même manière, si l’Etat est en danger, c’est un devoir pour ses fils de s’entendre, de se donner la main pour riposter contre l’agresseur. A cet égard, Drissa Daou fera comprendre que sans cohésion sociale, il ne saurait avoir de paix. Pour ce faire, il a soutenu : « Si nous sommes unis, il y a de forte chance que le bon Dieu nous aide ». Dans la même démarche, le chef de village de Zangousso a affirmé : « Si les autorités s’assument, les chefs de village n’ont d’autre choix que de soutenir les actions de la transition ».

L’appel du Gouverneur de Koutiala

Après Zangousso, c’était le tour de Kouniana de prier pour le retour de la paix. La rencontre a été placée sous la présidence du Gouverneur de Koutiala, général de brigade, Abdoulaye Cissé, en présence des responsables d’Epma, des maires, des chefs de village. Devant ce bain de foule, le chef de village de Kouniana, Bougouzié Goïta, s’est exprimé en ces termes : « Avec des cœurs purs, ces genres de rencontres doivent être pérennisées. Si nous sommes unis sincèrement, on va loin et personne ne pourra nous vaincre ». A sa suite, le maire de Kouniana, Dramane Konimba Goïta, a fait savoir que le salut du Mali réside dans la réussite de la Transition. Pour ce faire, il a soutenu que rien n’est de trop pour soutenir les autorités à ce que le président Assimi Goïta sorte par la grande porte. « Si Assimi échoue, ce sera l’humiliation de tout le Miankala. Ce sont les Mianka qui porteront à jamais le chapeau de ce déshonneur », a alerté le maire Goïta. Selon lui, c’est un devoir pour toute la contrée d’aider la transition par tous les moyens, pour que le Mali retrouve la paix. Le maire de conclure : « Notre identité est mise à l’épreuve ». Prenant la parole, le président de la commission d’organisation des journées de paix a confessé qu’ « au Miankala, nous savons que signifie la culture des bénédictions. Un homme sans bénédictions est vulnérable face à tous les risques ».
Le Gouverneur de la région de Koutiala a d’abord salué tout le Miankala pour l’initiative. Selon lui, rien ne peut se faire la paix. A ce titre, le général Cissé a déclaré : « Sans sécurité, il n’y a ni paix, pas de travaux champêtres, encore moins d’élevage ». C’est pourquoi, le chef de l’Exécutif régional a lancé un appel à l’union sacrée à l’endroit tout le Miankala. Car, dit-il, quand on est uni, on devient plus fort et on peut faire face à toutes les adversités.

Assimi Goïta, « une chance pour le Mali »

A Moribila, le Premier ministre a eu droit aux honneurs dignes d’un roi. En effet, il a été reçu par une foule venue non seulement des 16 villages de la communes, mais aussi et surtout de partout du Miankala. L’effervescence était à son comble. D’emblée, le chef de village de Moribila, Daouda Goïta, a rendu grâce à Dieu qui a fait que ce jour soit. A sa suite, le maire de Moribila, Moussa Dembélé, a d’abord exprimé sa joie et sa fierté de recevoir cette auguste assemblée. Il a ensuite rappelé que le Miankala est composé de trois (3) religions : l’animisme, le christianisme et l’islam. A ce titre, il a formulé des vœux en ces termes : « Au nom de la religion traditionnelle et coutumière, de la sainte Bible et du saint Coran, que Dieu bénisse le Président de la Transition, colonel Assimi Goïta, et son gouvernement pour la paix et la réussite de la Transition. Que Dieu protège nos vaillants soldats sur les champs de bataille. Que Dieu détruise tous les ennemis intérieurs et extérieurs du Mali. Que Dieu unisse et guide notre peuple dans le bon sens. Que le nom de Miankala resté gravé dans l’histoire du Mali, de l’Afrique et du monde entier. Que la paix règne sur tout le Mali ».
Le représentant des cadres ressortissants de Moribila, Mama Dembélé, a d’abord remercié le Premier ministre et toutes les personnalités pour leur présence à ce rendez-vous pour la paix. Sans langue de bois, il a rappelé haut et fort que les Mianka n’ont jamais accepté la soumission au colonisateur blanc. La preuve, selon lui, il y a très peu de cadres mianka dans l’administration publique. « Chers parents, cet évènement est le nôtre. C’est notre affaire. Tout le monde sait ce qui se passe dans notre pays. Tout le monde a entendu les coups bas que la France orchestre contre le Mali. C’est pourquoi, notre responsabilité est plus que jamais engagée dans la quête de cette paix. Car, le Président Assimi Goïta est un des nôtres. Nous ne pouvons pas restés en marge de ce combat de restauration de la souveraineté et de dignité du peuple malien. Assimi est une chance pour le Mali ». C’est pourquoi, M. Dembélé a annoncé : « Moribila va soutenir la transition jusqu’à la victoire globale sur l’anarchie ».


Abondant dans le même sens, le porte-parole du collectif des chefs de village du Miankala, Sékou Yacouba Sogoba, a affirmé que nul n’ignore ce que le Mali traverse en ces moments. De son point de vue, tous les Maliens doivent reconnaitre les multiples efforts des autorités de la transition pour la restauration de la paix au Mali. Il a exprimé son optimisme que les bénédictions seront exaucées. Suivront ensuite les messages de bénédictions des représentants des trois religions. Le représentant des 65 maires du Miankala, Kassoum Sogoba, a indiqué que les Mianka doivent être les premiers à soutenir la transition. De son côté, Kloussama Goïta, représentant des cadres mianka, a précisé que tous les Maliens doivent avoir le même état d’esprit pour accompagner les pouvoirs de la transition, afin de sauver notre patrie commune.

Une marraine comblée

Marraine des activités pour la paix, le Médiateur de la République a rendu un vibrant hommage à tout le Miankala pour la constance dans la mobilisation. Chose qui, dira-t-elle, témoigne son intérêt pour l’initiative. Ensuite, Sanogo Aminata Mallé a formulé des vœux pour une transition réussie et pour l’avènement d’un Mali nouveau, auquel aspirent tous les Maliens. Pour ce faire, elle a laissé entendre : « Soyons solidaires et tolérants pour permettre à notre Maliba de retrouver sa grandeur d’antan ». En implorant Dieu pour exaucer toutes les dévotions exprimées, elle a précisé que le retour de la paix et la sécurité, la réconciliation nationale sont gages de la cohésion sociale.

Une transition bénie

A l’entame de son adresse, le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a rassuré que « la Transition est bénie. C’est Dieu qui donne le pouvoir et non les hommes. C’est Dieu qui a mis Assimi au pouvoir ». Selon lui, ces bénédictions sont importantes pour notre pays. Et pour cause, il a rappelé que « le Mali était tombé. Même les margouillats marchaient sur notre pays. Ils ont fait en sorte que nous nous entretuons. Mais, c’est qui a voulu le Mali sorte de sa crise ».
Le PM Maïga a noté que les Mianka doivent se battre pour que les Maliens ne soient pas déçus de la transition. Car, à l’entendre, le Président Assimi Goïta a toujours instruit que le peuple est le centre de gravité du pouvoir. C’est pourquoi, il a reconnu que si nous sommes unis, personne ne peut nous vaincre. A cet égard, le chef du gouvernement a lancé : « Après Dieu et le peuple malien, nous n’avons peur de rien d’autre ». Choguel a ensuite affirmé que l’embargo a été imposé au Mali pour le déstabiliser. Pour terminer, il a invité tous à la vigilance et à l’union sacrée derrière les autorités de la transition et les FAMa.
Jean Goïta, envoyé spécial

Source: La lettre du Peuple

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