« C’est pour appeler à un bain de sang, une guerre civile, mais nous avons tous les renseignements et on attend seulement qu’ils tentent de passer à l’acte »
Membre du mouvement Yerewolo debout sur les remparts et du Conseil National de la Transition (CNT) , M. Adama Ben DIARRA a assimilé la décision du Cadre des Partis Politiques pour une Transition Réussie à une tentative de récidive des tueries de Mars 1991. Selon lui, le choix du 25 Mars prochain par le cadre de ne plus reconnaître les autorités de la transition ne serait donc pas pris au hasard . « Ils ont choisi le 25 Mars parce qu’il y a des actions qui sont en train d’être faites à l’intérieur et à l’extérieur. Tout le monde sait dans l’histoire du Mali que le 26 Mars est la journée des martyrs. Le jour où, il a été décidé de mettre fin au pouvoir des militaires ». C’est au cours d’un rassemblement de soutien à la place du souvenir le weekend dernier que Ben le cerveau s’est exprimé sur la déclaration du cadre des partis politiques. À Titre de rappel, le dit cadre a annoncé le 10 février dernier et conformément à l’esprit de la charte de la transition fixant le mandat des autorités à 18 mois qu’il ne se reconnaîtrait plus dans la transition à partir du 25 Mars prochain. Selon Adama Ben DIARRA, cette décision n’est pas anodine. De son entendement, le cadre a choisi cette date en rappel aux actions de Mars 1991. Selon lui, comme en Mars 1991, ce sont les militaires qui sont au pouvoir à l’image du Colonel Assimi GOITA et du Premier ministre Dr Choguel Kokalla MAIGA qualifié « d’héritier »du Général Moussa TRAORÉ. « IBK a chuté sans effusion de sang, Bah N’ DAW a chuté sans effusion de sang, se coller à la date du 25 Mars, c’est pour appeler à un bain de sang. C’est ça qu’ils veulent, qu’il y ait du sang pour qu’on accuse les autorités de la transition » , a déclaré Ben le Cerveau. Il ajoutera que les informations concernant cette présumée tentative de récidive de mars 1991 sont connues. « Ils ne sont pas seuls dans cette entreprise. Je jure que nous avons tous les renseignements au niveau civil et militaire. À l’extérieur aussi, nous avons les renseignements sur l’implication de la France. Au niveau du Niger, au niveau des leaders religieux en passant par la côte d’ivoire, le Sénégal. Tous les renseignements sont au rendez-vous et on attend seulement qu’ils tentent de passer à l’acte. Je vous jure qu’ils sont attendus pour qu’ils (…)
MAHAMANE TOURE
Source: NOUVEL HORIZON