Le Ministre de l’Economie et des Finances estime que l’arrivée de « UBA-Mali » sur le marché bancaire national est vivement saluée. Boubou Cissé l’a souligné dans la matinée de ce lundi 4 février à Bamako lors du lancement officiel de la « United Bank For Africa » en abrégé UBA-Mali.
C’était pour lui une manière de magnifier la prépondérance du rôle des banques et établissements financiers pour accompagner le secteur privé et l’Etat, en vue d’une bonne opérationnalisation des politiques publiques menées par ailleurs.
Selon lui, le réseau bancaire malien, en relation avec l’agrément accordé à UBA-Mali, fait état, à ce jour, de quatorze banques et de trois établissements financiers.
Sur la base des données disponibles, à fin juin 2018, souligne M. Cissé, l’analyse de la situation d’ensemble des établissements de crédit laisse apparaître une hausse de l’encours des crédits et de celui des dépôts, en dépit d’un resserrement de la liquidité globale sur le plan régional.
Ainsi, pour mémoire, rappelle-t-il, il y a lieu de retenir que l’encours des dépôts s’est accru de 2,4% à 2.679 milliards de FCFA à fin juin 2018 et l’encours des crédits a, pour sa part, augmenté de 2,5% à 2.411 milliards de FCFA à la même date.
Dans cette même dynamique, il souligne que la structure des crédits reste dominée par les concours à court terme dont la proportion s’est établie à 56,0% à fin juin 2018 contre 55,0% un an plus tôt.
L’engagement du secteur bancaire salué
Le Ministre de l’Economie et des Finances a profité de cette opportunité pour saluer l’engagement du système bancaire malien qui participe, en dépit du resserrement de la liquidité, au financement de l’économie nationale.
Toutefois, reconnait-il, « il est vrai que les défis à relever restent encore nombreux avec notamment un taux de bancarisation strict relativement modeste, une finance inclusive des populations à consolider et un taux de financement bancaire de l’économie à améliorer significativement ».
Dans ce cadre, espère-t-il, UBA-Mali saura, sans nul doute, trouver sa place dans ce paysage bancaire et apporter des solutions pérennes aux défis du moment.
Volonté de UBA-Mali à s’impliquer dans le financement de l’économie nationale
Il perçoit cet acte comme une autre illustration de l’engagement de la banque UBA-Mali, à s’impliquer dans le financement de l’économie nationale, en dépit d’un environnement réglementaire devenu plus exigeant sur le plan managérial et sur le plan prudentiel, en liaison avec la mise en œuvre du Plan Comptable Bancaire révisé ainsi que le passage aux normes baloises.
A son avis, la nouvelle banque, UBA-Mali, en s’installant sur le territoire national, prouve à suffisance sa totale confiance quant aux perspectives économiques favorables du pays et l’existence, par ailleurs, de marges confortables réalisables dans le métier de la banque de détail, à exercer autrement.
Il a ainsi apprécie les efforts envisagés par UBA-Mali pour introduire et développer sur le marché local des politiques et actions visant à une meilleure gestion du financement intermédiaire.
Sans oublier sa participation à l’inclusion financière dans le pays à travers la vulgarisation des produits digitaux et de remettances (Léo, U- Mobile, E-banking, cartes prépayées, Africash…).
L’argentier de l’Etat ose croire que ces actions susciteront une émulation au sein du marché bancaire national et une saine concurrence au niveau de la place, profitables aux entreprises privées, aux particuliers et aux entreprises individuelles, qui concentrent près de 90% des crédits octroyés dans l’économie.
Mahamane Maiga
Lejecom