Pour rappel, cette grève décrétée par le Syndicat National des Banques, Microfinances, Assurances, Etablissements Financiers et Commerces (SYNABEF) n’avait qu’un seul point de revendication : « Le respect immédiat des dispositions légales relatives à la liberté syndicale et l’annulation pure et simple des décisions illégales de mutation de notre camarade KEITA Fatoumata SANGHO ».
De quoi s’agit-il ?
Par décision n°0210/BDM-SA-ADG du 3 octobre 2018, la Direction générale de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) a nommé à la tête de sa nouvelle agence sise à Kabala Madame KEITA Fatoumata SANGHO, précédemment en service au Siège de ladite Banque. Selon la Direction générale de la BDM-SA, cette décision était essentiellement motivée par la stratégie politique d’exploration et de rapprochement de sa clientèle dans une zone où l’ouverture de la nouvelle université constituait une opportunité intéressante pour la BDM-SA afin d’attirer les milliers d’étudiants attendus dans son portefeuille de clients.
Le profil de l’intéressé et sa proximité avec la jeunesse ont été jugés comme des atouts importants pour réussir ce challenge. Il convient de préciser que cette mutation n’a entrainé aucune perte de revenu pour Mme KEITA dans la mesure où elle a conservé la totalité de ses avantages, comme c’est le cas pour tout agent déplacé de son poste en dehors de toute sanction.
Par contre, le SYNABEF estime que cette mutation de Mme KEITA Fatoumata SANGHO, Directrice adjointe de la Communication et Marketing du siège de la BDM sa, non moins membre du Bureau exécutif du SYNABEF et Trésorière de la Section des Banques, est ni plus ni moins qu’un stratagème pour empêcher la principale concernée de iliter pour la défense des intérêts de ses collègues au sein de la BDM.
Au dire du SG du SYNABEF, Hamadoun Bah, la mutation de Mme Keita, la BDM-SA a violé l’article 08 de la Convention collective et l’article 03 du Code du Travail qui « interdisent toute mutation d’un syndicaliste sans son consentement, et ce dès son entrée en campagne ».
Notons que le Comité syndical et l’ensemble du personnel de la BDM se sont désolidarisés de cette grève. Et à l’exception de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), la grève qui n’a duré qu’un seul jour, a été largement suivie par les autres banques de la place.
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews