La zone exondée de la région de Mopti regroupant 4 cercles fait face à des menaces multiformes liées au terrorisme, à l’extrémisme violent, au banditisme et au conflit intercommunautaire.
Ces menaces nécessitent une réponse à plusieurs niveaux y compris le niveau communautaire. C’est pourquoi le projet de consolidation de la paix (PCP) financé par l’USAID et mis en œuvre par l’ONG Créative Associative Internationale en consortium avec l’Association Malienne pour la survie au Sahel et Think Peace a initié du 28 Février au 1er Mars 2019 un atelier portant sur le vivre ensemble et la cohésion sociale.
Le projet vise trois objectifs à savoir : renforcer les capacités de résilience des populations face aux violences et aux conflits intercommunautaires, la gouvernance participative, l’engagement civique et l’autonomisation des jeunes pour lutter contre l’extrémisme violent. Il intervient dans 46 communes des régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Menaka, Taoudenit et Kidal de 2018 à 2023.
Cet atelier qui était présidé par le 1er adjoint au préfet de Bandiagara, M. Abdoulaye Yacouba Diallo, les leaders des communautés dogon et peulh, les élus, les représentants des jeunes, des femmes, du groupe Dan Nan Ambassagou, du RECOTRADE en présence des responsables du projet. À l’ouverture tout comme à la clôture de l’atelier, les autorités présentes à la cérémonie ont apprécié à sa juste valeur l’initiative. Le maire de la commune urbaine de Bandiagara, Housseyni Saye a, dans son intervention, rappelé que tout ce qui nous est arrivé ne nous ressemble guère. Quant à lui, il est important d’apporter des réponses pour créer des conditions de paix et de stabilité dans nos différentes communes tout en posant les jalons d’un dialogue entre les communautés du cercle.
Pour le coordinateur communautaire du projet de consolidation de la paix, M. Kalifa B Boloba, il faut tout mettre en œuvre pour mettre les communautés ensemble à travers de telles assises pour un retour d’une paix durable dans la zone. Le président du conseil de cercle, Bourema Telly, tout comme le 1er adjoint au préfet de Bandiagara, M. Abdoulaye Yacouba Diallo, ont remercié les initiateurs et leurs partenaires techniques et financiers tout en invitant les participants à être de véritables ambassadeurs de la paix.
Cet atelier a été une véritable tribune d’expression pour les participants d’évoquer tous les problèmes liés au conflit qui se vit au centre. Au-delà des problèmes évoqués, ils ont tissé un lien d’amitié à travers un jeu d’invisibilité.
À l’issue des travaux, d’importantes recommandations ont été formulées par les participants à savoir le retour à nos valeurs traditionnelles, le soutien aux populations victimes, la mutualisation des actions pour identifier l’ennemi commun, l’accélération du processus du DDR.
Oumar GUINDO
Source: Le Pays