A Bamako, l’opposition a, à nouveau, battu le pavé. Pacifiquement et sans violence. C’était ce samedi matin, soit une semaine après la précédente marche pour rejeter les résultats proclamés par le Cour Constitutionnelle. Partis de la Place de la Liberté, les marcheurs ont rallié la Bourse du travail où, a lieu le meeting final.
«Si nous ne résistons pas, nous nous retrouverons avec un pays où le président sera proclamé par l’extérieur», a indiqué Choguel Kokala Maïga, ancien candidat à la présidentielle qui a rejoint l’opposition. Pour Choguel, «la résistance est un devoir pour les Maliens». Car, indique-t-il, leurs votes ont été volés et les élections truquées au profit du seul candidat déclaré élu par la Cour constitutionnelle. «Aussi longtemps qu’on me fera croire que 800 électeurs ont voté dans un seul bureau, je ne reconnaîtrai pas les résultats publiés», explique Choguel Maïga qui a avait pris la parole juste après Ras Bath.
«On veut que notre vote soit respecté, car on cherche un président légitimement élu»,introduit Soumaïla Cissé. Selon le candidat, tout le Mali et même la diaspora a marché ce samedi. «IBK n’est pas le vainqueur des urnes», proclame encore Soumaïla Cissé. On n’a jamais vu, selon lui, depuis que le Mali existe qu’un président est élu et que personne ne manifeste sa joie.
L’hymne national du Mali a mis fin à la marche aux environs de 13h. Sans heurt ni violence, les partisans du camp Cissé se sont dispersés dans le calme. Ce qui fera dire au candidat Cissé qu’il connait les jeunes qui sont avec lui, «engagés sur la voie de la vérité et non de la violence».
Mamadou TOGOLA
La rédaction