C’est le triste constat qui prévaut en cette période de soudure à Bamako où nombre de consommateurs ont du mal à accéder à la pomme de terre. Pourtant, plusieurs marchés et coins de vente sont suffisamment approvisionnés.
Tout comme les céréales et autres denrées de première nécessité (sucre, lait, huile), la pomme de terre est chère comme l’année dernière. En cette période de soudure, l’on constate une augmentation continue du prix.
Un tour au marché de Hamdallaye « Ouolofobougou sougou », nous a permis de savoir davantage sur la flambée des prix. Mme Keïta Mariam Camara, grossiste, fait savoir que cette année, la pomme de terre est chère. Selon elle, cela est dû à la provenance de ce tubercule. Actuellement, c’est la pomme de terre importée qui est très prisée sur le marché. En effet, l’importation a beaucoup influé sur le prix de cession. Un sac de 25 kg en provenance du Maroc revient à 12500 francs CFA. Et la même quantité, celle provenant du Sénégal coûte 14.000 francs Cfa. Au même moment, le sac de 25 kg de la pomme de terre produite au niveau local est cédé à 11500 francs CFA. Alors que cela était vendu à 6500 francs CFA avant le mois de ramadan, début juin dernier, soit une augmentation de 5000 francs CFA.
Sur la base de ces différents prix pratiqués sur le marché bamakois, on constate que la production locale est moins chère. Toutefois, nombre de vendeurs de pomme de terre sont obligés d’acheter le produit importé dont la conservation dure pendant plus d’une semaine, en cas de mévente . Ce qui leur revient un peu plus cher par rapport à la pomme de terre provenant de l’actuelle production locale.
En attendant l’arrivée de la production locale au niveau de Sikasso et de Kati, prévue en décembre prochain, les consommateurs moyens continueront à subir les effets de la flambée des prix du tubercule jaune.
Mahamane Maïga
Lejecom